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Photo du rédacteurCoralie Marichez

UN ÉTÉ DE PLUS POUR ME RETROUVER

Dans la suite des aventures de Coco au pays des Caribous, voici Coco, à la conquête d'elle-même, épisode 238... (Toutes les photos sont en bas de l'article ;))


LE PRIX DU BONHEUR ?


Je crois que depuis que j'ai atterri au Canada, je n'avais jamais autant apprécier le pays que l'angle sous lequel je suis en train de le re-découvrir. C'est sans attaches et sans conditions que je peux enfin profiter de ce voyage. Un peu comme s'il pouvait enfin commencer...


Pour être honnête, de nombreuses fois j'ai pensé partir. Arrêter. Tout abandonner. La pression de devoir rester dans un job pour au moins un an. Les règles liées au Covid l'année dernière. Le fait de me forcer à rentrer dans des cases à nouveau, juste pour pouvoir demander une résidence permanente... De nombreuses fois j'ai pensé : est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?


Et puis souvent, je me remémorais mon sentiment d'impuissance à la fin de mon expérience chez les Kiwis. Les portes de ce pays qui semblaient s'être fermées à moi le jour où mon visa de travail s'est terminé. Alors quand j'ai atterri ici il y a maintenant bientôt deux ans je m'étais faite la promesse que j'allais tout faire pour pouvoir rester. Coûte que coûte.


Et au final, le prix, ces 21 derniers mois, c'était celui de ma liberté. Et indirectement, celui de mon bonheur...





UN NOUVEAU DÉPART


Après des mois de tergiversation, c'est un rendez-vous chez le docteur en France, qui m'a décidée à agir. Le verdict : mes problèmes de thyroïde étaient de retour et sous la forme de cette foutue maladie autoimmune appelée Hashimoto. Rien de grave en soi, (malgré les symptômes pas des plus faciles à vivre), c'est même très commun comme maladie autoimmune (beaucoup trop à mon goût pour qu'on ne se questionne pas plus). Toutefois l'idée de prendre des cachets à vie sans chercher à comprendre ce qu'il se passe dans mon corps m'a toujours révoltée, c'est donc avec beaucoup de frustration et beaucoup de détermination que je suis revenue chez les caribous en mai dernier.


La dernière fois que cela s'était déclaré, c'était en 2017, l'année avant mon départ en NZ. Et puis j'avais pris la route des kiwis et je m'étais miraculeusement soignée... Mes remèdes à l'époque j'en suis sûre c'était : le voyage, la bonne nourriture et le sentiment de liberté...


Puisque j'avais enfin atteint le nombre de mois nécessaires pour ma demande de visa au Canada, il était hors de question que je m'y essaie pas à nouveau... Et c'est donc comme ça qu'à mon retour de France, j'ai finalement donné ma démission.


Et c'est depuis l'île de Quadra, située à 10 min de Ferry de l'île de Vancouver, soit plus de 11h de route de Nelson que je vous écris aujourd'hui. Au départ, le projet, c'était de profiter de l'été à fond, de respirer et de me retirer le stress quotidien engendré par mon boulot, étant bien consciente que j'aurais suffisamment de stress avec ma demande de résidence permanente. Mais, comme apparemment, dans ma vie, un changement ne vient jamais seul, je suis aussi passée par la case rupture et donc déménagement. Malgré mes émotions en montagnes russes et mon cerveau hyper qui ne s'arrête pas de penser, c'est avec mes mantras de NZ que j'ai fini par renouer, abordant la situation avec un peu plus de légèreté... Parce que "tout arrive toujours pour une raison, même quand on ne la connait pas encore".




UNE NOUVELLE EXPÉRIENCE DE WWOOFING


Après le succès de mon expérience chez Terri en Nouvelle-Zélande et de mon passage à Furu Hostel aux îles Lofoten, j'avais vraiment à cœur de pouvoir réessayer le wwoofing, et cette fois au Canada.


C'est donc comme ça que j'ai atterri chez Lyna et Victor, un couple de Québecois qui vivent sur l'île de Quadra. Ils ont la cinquantaine et vivent dans une propriété au charme fou. Leur accent du Québec me réchauffe le cœur puisqu'il me rappelle celui de mon bon vieux nord. :)


Lyna c'est cette femme aux milles couleurs d'une générosité débordante. Son sourire et sa bienveillance illumine les journées de tous. C'est une chef hors du commun, une combattante en or et une artiste dans l'âme. Victor, et bien Victor, il me rappelle mon père. Son humour, sa curiosité sans fin et son savoir très riche... Sans compter son enthousiasme quand il fabrique, construit ou répare des choses. Et puis il a une patience qui me fascine.


Dans la maison il y a aussi Maï, la fille aînée du couple, et Mylo, son fils de 4 ans, qui viennent tous deux de quitter la ville pour tenter la vie sur l'île. Dans la cour, on a Luna, leur deuxième fille, qui vit dans sa caravane. De l'autre côté de la maison, il y a nous, les "wwoofers / workawayers" ou les amis venus aider dans les travaux. Il y a Rob, cet ancien photographe/vidéaste qui vit aujourd'hui dans son van, il y a Beau, cet homme à tout faire, venu spécifiquement pour aider le couple avec leur toit, et puis il y a moi fraîchement arrivée la semaine dernière. Sans oublier Ian, le locataire du dessus, Jamaika et Bindhi, les deux petits chiens de la maison et Tinkerbell, le chat qui a décidé de déménager à l'étage le jour où les deux petits canidés ont imposé leur loi.


Vous l'aurez compris, ici, c'est un peu comme chez Terri. Ça entre, ça sort, il y a du monde, ça s'active, ça remue, ça bricole. Il y a beaucoup de vie et ça me fait le plus grand bien.


Mes missions sont très variées : je les aide à retaper leur maison, à faire du nettoyage, de la peinture, du jardinage... Ils ont aussi une ferme à huitre avec une cabane sur une autre île un peu plus isolée et l'idée c'est qu'on y aille aussi pour la rénover. Que ce soit sur mes temps de travail ou sur mes temps off, il n'y a pas un jour où je m'ennuie. C'est fou le sentiment de paix intérieure que cela produit de donner de son temps aux autres, en échange tout simplement d'un toit, de nourriture et surtout, d'une expérience de vie.




LE TEMPS DE REPRENDRE DU TEMPS POUR SOI


Dans ce pays (ou devrais-je dire ce monde?) très capitaliste où tout est fait pour vous faire travailler toujours plus, cette pause vient me prouver une nouvelle fois à quel point j'ai besoin de ce temps pour moi. Pour être honnête, c'est quand je me plonge dans ce genre d'expérience où l'argent n'a plus de valeurs que je me sens le plus connectée aux autres, à la planète et à moi-même.


Et puis, par le passé, l'air de la mer, m'a souvent permise de me retrouver. Alors malgré un mois de juillet très chargé, ce mois-ci est dédié à la reflexion, au repos, et à la reconnexion avec moi-même.


En attendant que je vous partage des photos de mes folles aventures sur cette île (comme des photos de baleines et des vues à couper le souffle), je vous laisse avec quelques photos de mes aventures du mois de juillet dans les Kootenays. Au programme : mon premier marché à exposer mes peintures, mes aventures en bateau sur le lac, baignade, randonnée, camping, festival, VTT, rencontre avec les grizzlis, et beaucoup beaucoup beaucoup de temps passés à profiter de la vie, avec mes amis. Parce que dans les moments durs, y'a que ça qui marche pour moi : l'aventure, les amis et la liberté.


ahhhh, elle est enfin belle la vie au Canada...


Love.

Co.





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