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Photo du rédacteurCoralie Marichez

SIXIEME MOIS - MA VIE SUR ROUE

Hello, it’s me, I’m Back ! J’ai finalement quitté mes nuages pour venir vous raconter un peu ce qui s’est passé depuis le mois dernier. Je vous avais quitté juste après l’ennuyante traversée en Ferry pour l’île du Sud. Et bien c’est avec des étoiles encore plein les yeux que je vous retrouve ce mois-ci. Après avoir parcouru plages, forêts, montagnes, ponts suspendus, rivières et glaciers, je peux maintenant vous avouer que je suis vraiment tombée amoureuse de cet autre bout du monde. Ces 15 derniers jours ont été particulièrement intenses, au milieu des montagnes, à vivre d’aventures et d’eau fraiche. Le road-trip a pris une dimension assez magique de par les paysages traversés, de par les expériences vécues et de par tous ces moments partagés. Un rêve éveillé. Alors du coup, il m’a fallu un peu de temps pour retourner à la réalité. On a pris des routes qu’on n’aurait jamais cru pouvoir prendre avec le van, on a dormi dans des endroits qui n’existent pas sur la carte, on a vu des couchers de soleil comme jamais on en avait vu, on s’est perdus dans les montagnes, on a planté la tente en bord de lac sous les étoiles, on s’est réchauffés au coin du feu, on a navigué dans des terres presque vierges et inaccessibles, on a dévalé des pistes de ski non enneigées, on a respiré le grand air, on a touché les nuages… bref on a goûté à l’aventure, la vraie. Accrochez-vous, y’en a quand même pour quelques minutes de voyage (apparemment, 19 pour être précise) à vous en prendre plein les yeux mais si vous tenez jusque là, vous verrez à quoi ressemble l’aventure en van quand on y incruste un kiwi, un vrai ;) En route !


PREMIERE ETAPE / LE NORD


A la sortie du ferry, on a donc pris la route vers le nord ouest. Objectif : atteindre la ville de Nelson avant le 12 février afin d’y fêter mes 27 ans. Résultat : bougies soufflées sur la plage et soirée passée dans un bar avec musique live. Programme parfait pour un lundi d’anniversaire à l’autre bout du monde.

On a ensuite repris la route direction le parc national Abel Tasman réputé pour ses randos en bord de plage. L’avantage de la vie en van, c’est qu’on n’est pas obligées de planifier quoi que ce soit. On se laisse aller au rythme du soleil et de la météo. Cela nous a donné de jolies opportunités de sunset et de sunrise depuis certains de nos campsites avant d’entamer ces 3 jours de découverte à travers plages, forêts et montagnes.


Abel Tasman est l’un des sentier littoral les plus prisés de Nouvelle Zélande. A pied, il faut entre 3 et 5 jours pour en parcourir la totalité. Si vous vous y prenez un peu à l’avance, vous pourrez réserver votre place dans les huts ou les campings le long de la rando vous permettant ainsi de dormir à même la plage. Avec Cachou, on a opté pour une autre option, un combo rando, bateau taxi et kayak afin d’en voir 75% tout en dormant dans le van tous les soirs. Au final, on était assez contente de notre décision. Les paysages traversés sont certes très jolis, mais la Nouvelle-Zélande a bien plus impressionnant à offrir. Vous comprendrez pourquoi un peu plus loin quand vous verrez les photos du Sud ;)

Après Abel Tasman, direction la Golden Bay - réputée pour ses plages ensoleillées - et la pointe ouest du nord avec Spit Farewell, un désert de dunes à quelques kilomètres à peine de la ville. Débutée à marée basse et terminée à marée haute, la rando nous a pris un peu plus de 4h, nous laissant ainsi appréhender deux atmosphères complètement différentes. Bien que le retour m’ait paru interminable, le paysage en vaut vraiment la peine. C’est seulement une fois les dunes franchies que l’on pouvait prendre conscience de l’océan qui nous entourait de chaque côté et de ce désert de sable qui s’avançait dans la mer. Magique.



Ce spot est l’un des derniers endroits à visiter sur la route la plus à l’ouest et au nord de l’île du sud. Pour descendre ensuite sur la côte ouest, pas de route directe. Il faut redescendre par Abel Tasman pour couper par les terres et revenir vers la côte. Un détour qui nous aura permis de visiter en chemin les lacs Rotoiti et Rotoroa. A 2h de route à peine de la plage, nous voilà enfin aux pieds de lacs et montagnes. C’est un peu là qu’on a pris conscience qu’on était enfin dans l’île du sud.


On se dirigeait doucement vers l’ouest quand le cyclone GITA a commencé à faire parler de lui et nous inquiéter. Cette région devait être touchée de plein fouet, on décide alors de faire demi-tour et de retourner au nord, à Nelson, le temps de 4-5 jours afin d'échapper au plus gros des dégâts. Finalement, à part quelques grosses pluies et vents violents créant inondations et éboulements, pas de catastrophe. Après 3 jours de wifi et une bonne nuit à l’hostel avec douche chaude illimitée, nous voilà de nouveau sur la route direction la côte Ouest !


DEUXIEME ETAPE / LA CÔTE OUEST


Le nord de la côte ouest, juste au dessus de Westport, offre un littoral vallonné. A part quelques randonnées, il n’y a pas grand chose à visiter. Nous étions bien souvent sans téléphone et les villes sont plutôt désertes. Cela ne nous a pas empêché d’en profiter et de découvrir des endroits magiques révélant le passé minier ou géologique de la région.

Le temps et l’érosion ont sculptées la roche laissant ici et là grottes et tunnels à explorer. L’occasion de combattre mes peurs et de m’essayer à la photographie souterraine. Moi qui voulais me reconnecter avec la nature après toutes ces années de béton… je ne pouvais rêver mieux. Comme ça l’est pour les kiwis, c’est presque devenu vital pour moi d’être proche d’un bout de nature. Les villes m’oppressent de plus en plus quand l’océan, la montagne et les forêts m’attirent. Ils sont un peu devenus ma ville, mon décor, mon architecture. (Millerton - Charming creek walkway - Moria Gate Arch - Oparara Arch - Box Canyon Cave)



Après le nord de Westport, direction le sud avec un arrêt aux Pancakes rocks. Bien que les géologues soient capables d’expliquer le phénomène d’érosion creusant ainsi la roche comme une pile de crêpes, l’origine même de ces couches de pierres aux caractéristiques différentes reste pour eux un mystère de la nature.


Arrêt ensuite à Hokitika, la ville de la Pounamu ou Greenstone. Cette pierre verte ultra-résistante était utilisée par les maoris pour créer armes et bijoux. Elle reste aujourd’hui un symbole pour tous les néo-zélandais en général. Chaque forme de pendentif a sa propre signification. (Force, renaissance, harmonie, mouvement perpétuel,…) La tradition veut que la pounamu vous soit offerte, vous ne devez en aucun cas l’acheter pour vous-même. Avec Cachou on avait l’intention de s’en trouver une durant le voyage. C’est finalement devenu le cadeau de notre kiwi family avant notre départ pour le sud. Simple grigri ou pouvoir spirituel peu importe, cette pierre a pris toute sa magie le jour où elle nous a été remise et elle est restée à notre cou depuis !



Avant de quitter la côte pour descendre doucement vers les glaciers, deux arrêts supplémentaires avec un détour à Hokitika gorge - l’occasion de harceler Cachou une fois de plus avec mes poses photos - puis Okarito réputée pour sa plage et ses kiwis sauvages. Mis à part les sandflies, fléau de l’île du sud (moucherons qui vous piquent et vous laissent d’horribles démangeaisons pendant plusieurs semaines) ce spot était l'endroit rêvé pour observer l'un des célèbres couchers de soleil de l'ouest. On est restées jusqu’à la nuit tombée pensant peut-être avoir la chance d’apercevoir un vrai kiwi en pleine nature. Malheureusement, après 15 minutes de marche dans le noir, on abandonne, un local croisé sur notre chemin nous ayant indiqué que les kiwis ne sortent pas avant 5h du matin à cette période de l’année. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois. On reprend Toto et on se dirige vers un nouveau campsite pour passer la nuit, à quelques minutes à peine des sommets enneigés…




TROISIEME ETAPE / LES GLACIERS FRANZ JOSEPH et FOX


Réveil frileux mais heureux. Arrivées de nuit, on n’avait pas vraiment réalisé le changement radical de décor que l’on venait d’effectuer. Adieu océan, bonjour sommets glacés et enneigés. Nos plans de départ étaient de consacrer une journée par glacier. Finalement, la météo n’étant pas en notre faveur, on enchaine le tout en une journée avant que la pluie et les nuages ne viennent gâcher le spectacle.



C'était beau, c'était magique. Malgré certains chemins fermés dus aux dégâts de la tempête des semaines précédentes, on a respiré le grand air et on a pu approcher de près le Franz Joseph Glacier.

Plus les écarts de températures s’intensifiaient, plus on prenait conscience qu’on descendait vers le sud. Ça voulait dire que le Fiordland se faisait de plus en plus proche et l’excitation était à son apogée dans le van… « Milford nous voilààààà » (Oui on dirait pas comme ça mais pour avoir ce sourire sur la photo il a fallu que j'en sorte des conneries ;))


QUATRIEME ETAPE / LES LACS


Après le blanc, focus sur le bleu avec la région des lacs. Direction le sud, avec un nouvel objectif à court terme : récupérer Ben à l’aéroport pour aller visiter les fiords. Mais vous allez me dire, c’est qui ce Ben ? Ben, c’est un de nos amis kiwis de Tauranga. Il n’avait jamais visité cette partie de la NZ alors on s’est dit pourquoi pas, après tout, plus on est de fous plus on rit, non ?! En fait, on était loin d’imaginer la plus-value que ça serait d’avoir un kiwi dans le voyage. Mais ça, je vous le raconte un peu plus bas ;) On passe donc 2 jours tranquilles avec Cachou autour de Wanaka, Cromwell, et Arrowtown avant de poursuivre l’aventure à 3. C’est un peu à partir de là en fait que vous avez commencé à me perdre… Les paysages étaient à couper le souffle. On était sans voix, entre lacs et montagnes, sur des routes toutes plus époustouflantes les unes que les autres, dans des campsites tous plus incroyables les uns que les autres, en osmose avec la nature…



Une fois Ben dans l’aventure, changement de rythme avec au programme : rando, baignade, route, camping, rando, baignade, route, baignade, rando, camping, route... Au final, on a été assez chanceux avec la météo, car au départ ça s’annonçait plutôt pluvieux et nuageux. (On the road, Diamond Lake, Wanaka)


On en a gravit des sommets pour voir des lacs et des monts hauts perchés mais s’il y a bien un endroit que je conseillerais à n'importe quel voyageur sur les routes de NZ, c’est la Routeburn Track, une rando à mi-chemin entre Queenstown et les sounds. Il s’agit d’un sentier à parcourir en plusieurs jours, mais avec un peu d’entrainement, on peut en faire une bonne partie entre 8 et 10 heures de marche sur une journée. On a commencé au petit matin à travers le « bush » avant de grimper jusqu’au Harris Saddle puis Conical Hill. Dénivelé positif de la journée : plus de 1000m. Même si c’était nuageux tout là-haut, on se serait crus sur le sommet du monde. Incroyable, merveilleux, ouffissime. On top of the world quoi.





Bon et sinon, avoir un kiwi dans le roadtrip ça change quoi à ce moment précis du voyage ? En vrai, ça facilite la vie. Et puis, sans Ben on ne se serait jamais aventurée dans tous ces coins isolés. On ne pensait même pas Toto capable de rouler sur ce genre de route… Si vous aviez vu nos têtes quand Ben s’est engouffré dans les montagnes ahaha... Les feux de camps, la tente sur la plage, les routes fantômes, les skinnydipping, ... tout ça c'était lui. (J’entends déjà une partie de vous me dire mais c’est quoi Skinny Dipping ? En fait c’est un peu comme notre bain de minuit, mais nu et à n’importe quel moment de la journée. On y avait déjà eu le droit avec Terri et la kiwi family mais en fait c’est un truc de néo-zélandais la nudité. Moi qui voulais des photos nature... plus nature je pouvais pas faire mieux :p)



Allez, je sens que je vous perds là avec mes photos… En route pour les Fiords !


CINQUIEME ETAPE / LE FIORDLAND


J’en ai vu des montagnes dans ma vie mais celles-là… Elles étaient si majestueuses… et moi si petite… Quand on a pris la route et qu’on commençait à s’enfoncer dans les Fiords je n’avais qu’une envie, sortir, grimper, courir, sauter, crier, danser, respirer, vivre. C’était grandiose. (mais ça je crois que je l'ai déjà dit non ?!)


On s’est rendue jusqu’à l’entrée de la (presque trop) célèbre Milford Sound, (Sound = bras de mer dans la terre) afin de prendre le bateau pour une croisière de deux heures. Sur place, beaucoup de touristes car seuls deux sounds se visitent mais c’était merveilleux quand même. Le site est tellement magique qu’on finit vite par oublier tout ce petit monde pour se sentir bien seul et impuissant face aux forces de la nature.



Sur le chemin du retour, petite rando jusqu’au Lake Marian, un lac d’altitude bleu turquoise. Qui dit lac, dit nouveau skinny dipping. (ouais je m’y suis mise aussi mais je vous épargne les photos. Et oui maman, je t’entends déjà me dire « et ben dis donc, la NZ t’a changée ma fille ! » Ah si vous saviez !) En vrai la baignade a duré 30 secondes. Je sais bien que dans mes premiers articles, j'avais dit être la première à me baigner même dans des eaux froides, mais celles-ci, elles n'étaient pas froides... elles étaient glacées !


(vous suivez toujours ou je vous ai perdu sur la photo de Ben dans le lac ??? AHAH) Allez on reprend ;) un peu de concentration. Sur le chemin du retour, on s’arrête également admirer les Mirror Lakes réputés pour leur reflet parfait des montagnes. Pour cette fois c'est raté. Trop de vent. Par chance, on est repassé par là au moins deux fois, ce qui fait qu'à la troisième, on l'avait notre jolie photo ! Et oui c’était un lac, mais pas de skinny dipping cette fois (on les choisit quand même plutôt isolés nos spots pour la baignade ;))

Direction ensuite la Doubtful Sound pour le plus grand malheur de nos banquiers… car si celle-ci a l’avantage d’être plus grande, plus sauvage et donc moins fréquentée que la Milford elle est aussi beaucoup plus chère car difficile d’accès. Pour s’y rendre, il faut d’abord prendre un bateau taxi pour traverser le lake Manapouri, puis prendre un bus sur la seule route reliant le lac à la mer, avant de débuter la croisière. Ils ont bien essayé de construire une route depuis les terres mais les montagnes les en empêchent. Au final, ce n’est pas plus mal, l’expérience n’en est qu’encore plus forte. Cette fois je n'avais pas le sentiment d’être sur le sommet du monde, mais d’être arrivée au bout du monde... Sur le retour et pour parfaire le spectacle, dauphins et pingouins nous ont rejoint dans le fiord. C’était vraiment ... magique ?! (oui je manque de mots à force)



Avant de clôturer le chapitre Fiordland, on s’est encore aventurés dans deux randos : l’une au sud, à la quête des green lakes depuis le Mount Burn, l’autre au nord, du côté de la Milford, pour atteindre le Key Summit.


C'est sous la pluie qu'on a gravit le sommet de la première, de quoi entrapercevoir juste quelques secondes les greenlakes. Ouff, on n'est pas montés pour rien.



C'est un peu plus chanceux avec la météo que l'on a repris la route vers la deuxième. La Key Summit n'est autre que la fin de la Routeburn Track, la randonnée dont je vous parlais plus haut (ou le début selon par où vous choisissez de débuter la track) côté Milford Sound. Une marche facile de 3h à peine avec vue à 360° sur tous les sommets alentours.


Dernier coup d’œil sur ces paysages depuis le sommet puis retour à Te Anau pour 30 minutes de cinéma avec un documentaire aérien sur les fiords. Ben en avait entendu parler et voulait absolument le voir. Cachou n'était pas trop tentée mais moi j’ai suivi et j’ai bien fait car j’en avais les larmes aux yeux. En sortant de la salle, j’avais juste envie de prendre un avion et d’y retourner par moi-même.



L’occasion d’adresser un dernier aurevoir aux fiords avant d’entamer le retour pour Queenstown...


SIXIEME ETAPE / QUEENSTOWN


Il nous restait 3 jours à tuer avant le départ de Ben, l’occasion d’explorer Queenstown pour ce qui fait sa renommée : ses activités sportives et/ou à sensation forte. Comme Cachou est du genre plutôt réservée pour ce type d'occupation, j’ai sauté sur l’occasion d’avoir Ben avec nous pour partir à l’aventure. Vu les prix, il a fallu se restreindre…(oui sinon je pense que j’étais partie pour tout faire : saut à l’élastique, parapente, vols en helico, jetboat, …) On s’est donc essayés au Carting sur piste de ski non enneigées et au Canyoning. Ça faisait bien 15 ans que je voulais en faire. Et bien c’est chose faite ! Que ce soit le vent dans mes cheveux dévalant la montagne ou suspendues au dessus de la rivière, j’ai retrouvé mon âme d’enfant tout en complétant celle d’aventurière. Un régal.



Puis comme on s’ennuyait beaucoup trop, j’ai eu la bonne idée de casser la poignée du coffre. Du coup, une fois de plus ça s’est avéré très utile d’avoir Ben avec nous pour qu’il nous dégote une solution temporaire… Toto s’est mis à nu le temps d’un après-midi ! (ouff Cachou n'a rien vu, elle était en ville à ce moment là, car sinon je crois qu'elle aurait fait un malaise avec tout ce bazar qu'on avait mis !)

Queenstown quant à elle est vraiment… - Attention préparez vous je vais le dire - …. UNE TRES JOLIE VILLE. Ouh lala j’ai enfin trouvé une ville jolie en Nouvelle-Zélande !!! Je ne sais pas si je pourrais y vivre à plein temps, mais ses ruelles, son architecture, son décor de montagne… tout est magnifique. Et encore, je ne l’ai vu qu’en été ! Si j’en crois les dires des kiwis, quand elle revêt son manteau blanc, elle est encore plus incroyable… Mmmhhh Queenstown, je crois bien que je vais revenir te voir en hiver… !


Dernier jour de Ben et avant dernier jour pour nous dans la région. L’occasion d’aller faire un tour chez le médecin pour ma part, car depuis le lake Marian, je ne peux plus vraiment marcher sur mon pied droit. (Oui je sais, on en a fait des randos après celle-là, on va dire que j’ai légèrement tenté d’ignorer la douleur en ne marchant que sur mes orteils. C’était ça ou je ratais toute la fin de la région. Hors de question !) Verdict, j’ai pas tout compris de la version anglaise mais rien de cassé, juste quelque chose de foulé ou qui a un peu trop travaillé dans le milieu du pied. Bref, repos et anti-douleurs. Ouff, c'était moins une ! on aura au moins fini le plus gros des randos avant de me trainer comme un boulet !


Mardi soir, on redéposait Ben à l’aéroport. Mercredi on quittait Queenstown et ses montagnes sur fond de musique de films… Bouuuuuhhhhhhh les fiords c’est fini….



BON ET ALORS LA VIE EN VAN ?


Y'a du bon y'a du moins bon mais je crois qu'en fait, j'adore.


Vivre en van c'est :

  • vivre au rythme du soleil, tu te réveilles et tu te couches avec lui.

  • c'est se laisser porter par la vie en explorant de nouveaux paysages chaque jour.

  • c'est s'aventurer dans des recoins du monde tout en s'aventurant chaque fois un peu plus en soi

  • c'est se construire un abri face aux travers de cette société. C'est observer, tester, renoncer, réessayer, analyser. Tout en ayant la capacité de recul. Ou de mouvement quand ça ne va plus.

  • c'est vivre dans 4m2 mais avoir le "chez soi" le plus infini au monde. Ce peut-être n'importe où et parfois dans des endroits de dingues, comme ça :


  • vivre en van c'est aussi affronter l'ennui. Parce que quand tu es au milieu de nulle part, que tu n’as ni internet, ni téléphone, que tu as déjà lu et relu trois fois tes 4 livres, que tu as déjà rangé et nettoyé 10 fois le van (bon ça en vrai c’est Cachou qui le fait), tu finis par mettre le nez dehors et improviser. Au début tu ne penses qu'à l'ennui. Puis, à force tu te rends compte qu'il y a tout un monde là, qui s’ouvre à toi. Paradoxalement, moi qui trouve toujours quelque chose à faire, j'ai mis du temps à trouver comment et avec quoi m'occuper en van. Puis j'ai finis par dessiner sur le sable avant de gribouiller sur mes carnets. Je me suis mise à assembler des bouts de bois, à les sculpter. J'en ai fait des ricochets sur le lac et des équilibres sur le sable. Je tente toujours de méditer et puis je me suis mise au ukulele. De ce fait, j'ai enfin arrêté de casser les pieds de Cachou avec mon ennui, par contre bah, maintenant je lui casse un peu les oreilles. AHAH

à Westport par exemple, j'ai passé toute une soirée à m'amuser avec mon appareil photo et un vieux fauteuil abandonné, et dans le nord, je me suis enfin essayée au macramé ! objectif : recréer un bracelet pour ma montre cassée depuis mon 2ème jour sur le sol néo-zélandais. Au final, il est grand le champs des possibles et bien souvent, il est juste derrière la porte de chez soi !



  • sinon, vivre en van c'est aussi appartenir à une communauté de voyageurs. Même si l'île du sud est un désert de population pour la Nouvelle-Zélande, le nombre de voyageurs en van est assez dingue. Cela peut avoir du bon et donner lieu à de chouettes rencontres, mais cela peut aussi vite se transformer en camping municipal du sud de la France. Du coup je dois vous avouer qu'à mon plus grand malheur, on a fuit les gens (ba oui vous savez combien j'aime les gens.) Trop de monde en van. Et surtout trop de français. Beaucoup trop de français sur les routes de NZ. Ils nous manquent nos kiwis...


  • enfin, vivre en van c'est savoir renoncer à son confort et surtout rétablir des priorités. Toutes mes affaires tiennent dans deux boites en plastique. Je vis sans frigo, sans internet, sans électricité. J’utilise les toilettes publiques et les wifi des bibliothèques. Je charge ordi et téléphone en roulant et je me lave à l'eau froide, dans les lacs et rivières (bon parfois on se paie une vraie douche quand même ;)). Mais matériellement parlant, rien ne me manque vraiment. Mon rapport aux objets s’est estompé pour laisser plus de place aux expériences vécues et partagées. Et finalement, c'est là-dedans que j'ai trouvé ma joie de vivre du moment.


Et vous allez me dire, "mais alors rien ne te manque de ta vie d'avant ?"


Si bien sûr. Parfois j'ai juste envie de prendre un billet d'avion, de rentrer, de me poser, d'être entourée de ma famille, de mes amis, de pouvoir reprendre une routine. Ces derniers jours j'ai pas mal été "homesick" comme on dit ici. (c'est quand ta maison, ton pays, ta famille, te manquent) Je donnerai n'importe quoi pour me téléporter juste 3 - 4 jours avec vous avant de revenir terminer le voyage ici. Mais ça fait partie de l'aventure. Y'a des pics de joie et de bonheur comme dans les fiords. Et puis y'a des trop-plein émotionnels qui s'inversent et vous reviennent dans la figure. J'ai le cœur tiraillé entre toutes ces sensations et le fait que nos repères ne soient pas ceux de la porte d'à côté, parfois, ça complique les pensées. Mais au final, quand tu voyages ou que tu es sur les routes, si tu y es avec les bonnes personnes et que tu y rencontres les bonnes personnes, tu peux plus facilement faire l'impasse sur ce manque, avancer, continuer coûte que coûte jusqu'au bout, pour explorer encore un peu plus ces milliers d'opportunités que la vie t'offre avant de tourner la page et de démarrer une nouvelle aventure.


Et Paris alors ? et la France ?


Paris, Paris... pardon Paris, mais tu ne me manques pas. Je crois que j'ai un peu trop été écœurée de toi. Et avec la vie que je mène ici, j'ai encore bien du mal à déterminer dans quel type de paysage j'envisage le reste de ma vie. Montagnes, océans, forêts, lacs... Un peu de tout ? On verra bien mais loin du béton si possible ! La France quant à elle, elle ne me manque que pour ce qu'elle a de symbolique pour moi, c'est à dire vous et la bouffe. Et le fromage. Quand je rentre, je vous préviens c'est tartiflette party !!


Et on te revoit quand alors ?


Ah! l'éternelle question ! Comme vous êtes plusieurs à me la poser, je vais quand même prendre le temps d'y répondre. Je dois quitter le sol néo-zélandais au plus tard le 9 septembre. Mais a priori, je pense rentrer fin août. Comme ça vous serez tous plus ou moins en vacances, parfait je pourrais tous venir vous rendre visite ! (Du coup, choisissez de chouettes pays comme destination de vacances ça me fera voyager un peu plus ;) ) Bon, par contre, préparez-vous psychologiquement à me voir pieds nus. J’ai fait 70% d’Abel Tasman sans chaussures et je continue d’aller faire mes courses comme ça. Pardon mais... je compte bien garder cette petite liberté à mon retour ! ;) Deal ?!

Ah et du coup on finit comme ça ce mois-ci ? Pas de blabla sur tout ce travail personnel que tu fais ? Pas grand chose de nouveau si ce n'est cette phrase de Antoine de Maximy (J'irai dormir chez vous) croisée il y a quelques jours :

"Quand rien n'est prévu, tout est possible".

C'est un peu ça mon motto du moment ! Paradoxal pour celle qui planifiait tout pour elle et pour les autres hein ?! ;) Sinon ah oui, quand même, le 11 mars ça faisait 6 mois ici. Une demie-année ! C'est fou non ? Tous les mois je vous radote la même chose alors je vous épargne pour ce mois-ci, mais quand même... 6 mois ! Allez, il est temps pour moi de poursuivre la route, on a bien entamé la côte est depuis 1 semaine maintenant et on retourne quelques jours dans nos montagnes pour finir le centre de l'île du sud. Je vous en dit pas plus, je vous réserve tout ça pour le mois prochain.


En attendant je vous dis bonne nuit les cocos et à demain pour de nouvelles aventures !

Love

Co

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