JOUR 1
Cher Journal,
Encore un voyage des plus stressants pour 2020. Mais ça y est, j’y suis. Canada… 2 ans de planification, de changements de plans, d’annulation et de re-planification. Ça fait très bizarre d’être ici tout en sachant que j’vais restée enfermée pour les 14 prochains jours.
Tout à l’heure, quand j’étais dans le taxi de l’aéroport à mon lieu de quatorzaine, je regardais à travers la fenêtre en pensant : « voici la seule chose que tu vas voir de Vancouver pour les 14 prochains jours… » Alors, j’ai profité au maximum des rayons du soleil sur ma peau, de la chaleur qui régnait de l’autre côté de la vitre et j’ai pleinement apprécié ces dernières minutes de liberté. Quand je suis arrivée dans le Airbnb qui va me servir de toit et de caverne, j’étais un peu soulagée. Ce n’est pas si petit que ce que j’avais pensé.
Ça va aller. Oui, ça va aller. Enfin, je crois que ça va aller...
Bon je suis fatiguée, on verra bien demain. 19h30, J’vais me coucher.
JOUR 2
Cher Journal,
La nuit a été bonne, j’ai dormi 9 heures, j'me suis réveillée à 4h30, ce n’est pas si mal quand on prend en compte le décalage horaire. J’ai une flemme de dingue aujourd’hui. J’n’ai pas vraiment envie de faire quoi que ce soit. J’ai juste envie de procrastiner toute la journée. De regarder sans pause une série jusqu’à ce que le soleil se couche à nouveau. Ce n’est pas vraiment le meilleur des commencements et je me sens un peu coupable… Mais j’imagine que c’est parce que j’suis déjà passée par là auparavant. L’isolement de 2 semaines. Je sais que j’ai une liste de choses à faire qui n’en finit plus mais j’en garde assez pour plus tard. « Je ne voudrais pas la finir trop vite vous savez ». Sauf que l’on connaît tous l’histoire, je finirais mes 14 jours sans avoir terminé la moitié des choses écrites sur ce bout de papier. Mais ce n’est pas grave. Aujourd’hui, je m’adapte.
PS : j'allais oublier ! j’ai vu un écureuil courir sur la clôture du jardin !!
JOUR 3
Cher Journal,
Jour 3 déjà. Je dois quand même avouer que ce matin, c’est la panique. J’ai en réalité vraiment beaucoup de choses à faire pendant cette quarantaine et je suis un peu effrayée par mon amour du moment pour la procrastination. Enfin, je ne fais pas que ça quand même, j’ai lu la moitié de mon livre en une après-midi, j’ai regardé deux séries, j’ai fait quelques recherches de job en ligne, j’ai nettoyé la chambre, réorganisé mon armoire, pour la 4ème fois, travaillé un peu avec mon job de designer, fait du yoga et j'ai écrit ici. Je me sens toujours aussi coupable de ne pas cocher plus de cases prioritaires sur ma "to-do" liste, mais je fais ce qui me fait me sentir bien et je crois qu’il ne faut pas que je sois trop dure avec moi-même, non ?
Oh et j’ai vu un autre écureuil aujourd’hui ! je suis comme une gamine quand je les vois passer.
JOUR 4
Cher Journal,
C’est le jour 4, il est 6 heures du matin et je suis réveillée. Merci le décalage horaire. J’ai réussi à faire pas mal de choses au final hier, même si j’ai continué à regarder quelques séries un peu stupides. Mais je me sens plutôt bien. Il a plu toute la journée et toute la nuit. Sans arrêt. Je ne sais pas à quoi va ressembler la météo ici mais j’avais bien entendu parlé de Vancouver la pluvieuse, ou Raincouver de son petit surnom.
Sinon, on m'a proposé du taf en free, comme je fais de temps en temps. Et la bonne nouvelle c'est que ça risque de beaucoup m'occuper courant de la semaine prochaine. Je me sens vraiment chanceuse d'avoir cette CocoFactory ambulante parfois. C'est comme ci les projets tombaient toujours au bon moment. Je ne sais pas si c'est juste ma perception des choses qui fait cela ou si c'est le hasard mais plus je fais confiance à la vie plus les choses se passent exactement comme elles le devraient.
PS : le soleil était enfin de retour en fin d'aprem, ça fait du bien !
JOUR 5
Cher Journal,
Et de un jour de plus passé à Raincouver. J’ai BEAUCOUP écrit ces deux derniers jours dans mon livre. Tu sais, celui que j'm'étais promise de finir il y a 6 mois. C'est très intéressant car même si je connais ma propre histoire, je prends conscience de beaucoup de choses au fur et à mesure de l’écriture. Et c’est un soulagement aussi. C'est comme faire de micro-deuils de mon parcours en chemin.
Je n'ai pas vu d’écureuil aujourd’hui. Triste journée. Non, ça va en vrai. Ce n'est pas si mal ici. Puis, plus j’avance dans les jours, plus je me détends sur la suite du programme. Je crois que je vais complètement changé mon fusil d’épaule et partir à l’aventure quelques jours, semaines avant de me poser. Ça m'enlèvera le stress inutile que je me mettais au sujet de trouver une chambre, un boulot, une voiture... ça raccourcira la to-do liste aussi. Pourquoi me stresser en vrai ?! Je suis sûre que tout se passera bien.
Enfin on verra ! Je changerais peut-être d’avis à nouveau demain...
JOUR 6
Cher Journal,
J’ai du mal à croire que ce soit le jour 6 déjà de mon isolement. Je commence à vraiment apprécier ce mode enfermée et « livrée à moi-même ». C’est une bonne manière au final de démarrer cette expérience canadienne car cela me permet de me poser les bonnes questions. Suis-je dans la bonne voie avec ceci ou cela ? Tous les jours, je change d’avis sur mes plans pour la suite une fois sortie de confinement. Mais d’une certaine manière, j’avance. Même coincée et enfermée dans cette chambre.
JOUR 7
Cher Journal,
Jour 7 ! A 11h ce matin, j'aurai officiellement passé plus de la moitié de mon temps de quarantaine ! ou quatorzaine pardon.
J'oublie complètement parfois que je suis au Canada... J'ai beau avoir déjà vécu une quatorzaine en Nouvelle-Zélande, la vivre depuis la chambre d'un pays que je ne connais absolument pas, c'est une grande première ! Et c'est une expérience vraiment singulière. Je ne connais presque rien de ce qu'il se passe dehors. Ni même de ce à quoi ressemble le quartier dans lequel je suis. Mais tous les jours, je vis des micro-expériences, un peu variées, qui me rappellent oh combien je ne suis plus en France (ou en NZ). Par exemple ?
LES ECUREUILS. J'ai vu mon premier écureuil canadien le deuxième jour, il courait le long de la clôture, avant de se retourner, de s'arrêter et de me regarder quelques secondes. J'étais tellement folle, j'avais les yeux grands ouverts avec un sourire jusqu'en haut des joues... Enfin, jusqu'à qu'il s'échappe... Je ne pensais jamais le revoir. Sauf que je ne savais absolument pas que c'était si commun au Canada. Pour vous dire, depuis j'en vois tous les jours . Ils sont partout et de toutes les couleurs. Marrons, noirs, gris, roux... Ça paraitrait surement bizarre pour des Canadiens de me voir là en extase devant ces petites bêtes poilues, mais pour moi, mon premier écureuil remonte à cet été dans le nord de la France... Alors à les voir là sautiller de partout, ils me rappellent que je suis bel et bien au Canada.
Autre exemple ? LES SONS. Je suis bercée quotidiennement par le bruit des corbeaux et d'autres cris d'oiseaux que je ne connais absolument pas. J'aime beaucoup me concentrer là-dessus pour oublier le bruit du trafic incessant des voitures en arrière-plan. C'est assez loin quand même mais ça a cette vibration propre aux grandes villes. Le son des sirènes derrière les arbres ou celui des camions qui reculent dans les rues. Cela me rappelle nos premiers jours à Auckland. Je me souviens dire à Cachou que je me sentais un peu comme dans un film. C'est nul je sais, mais nos sirènes d'ambulance, de police ou de pompiers sont très différentes chez nous. Celles-ci, sont très similaires à celles des Etats-Unis, ou du moins celles que j'ai entendu toute ma vie dans les films américains. Et en quelque sorte, cela me ramène une fois de plus à cette réalité : Je suis bel et bien arrivée à l'étranger !
Puis, il y a cette ODEUR DU CANADA. J'ai souvent dit que les villes avaient des odeurs mais je crois de plus en plus au fait que les pays en ont une eux aussi. Je me souviens adorer celle de Paris. Puis la détester... C'était surtout celle des boutiques et restaurants qui me passionait, jusqu'à ce que je m'en lasse et que je ne sente plus que celle du métro et des pots d'échappements. Je serais incapable de vous décrire celle de la Nouvelle-Zélande mais je me rappelle très bien de celle de Lima, au Pérou. C'était une odeur lourde, humide à laquelle se mêlait la pollution et les stands de nourriture à tous les coins de rues. Au début elle m'étouffait, puis plus nous flânions dans les rues, plus l'odeur des restaurants se faisait persistante et plus elle m'enivrait. Quand j'ai atterri à Vancouver mercredi dernier, c'était la même odeur. C'était vraiment étrange pour moi car j'avais la même incertitude quant à mon appréciation ou non de cette odeur. Je me suis même demandée un peu bêtement si c'était tout le continent qui sentait comme ça. Oui je sais c'est stupide. De toute façon, plus j'ouvre ma porte au petit matin pour respirer l'air frais, plus l'odeur se précise alors je sais bien que mon avis risque de changer !
Bon et puis, je dois bien avouer, sans transition, qu'il y a aussi l'odeur du CANA(DA)BIS qui flotte un peu partout autour de la maison. (oui je suis fière de mon jeu de mot là). Cela me fait beaucoup sourire et me rappelle un peu tous les jours qu'ici c'est complètement légal. Je me demande vraiment comment ça se passe pour les Canadiens. Je suis curieuse d'aller découvrir leurs habitudes vis-à-vis de cette petite plante.
Et voilà, Jour 7. Une moitié de faite ! Je n'ai jamais été aussi proche de la liberté haha. Et même si j'oublie complètement parfois que je suis vraiment arrivée au Canada et bien que je sois obligée de rester enfermée pour 14 jours, je ne regrette absolument pas d'avoir choisi de venir. Je suis même ravie en fait de passer mes 2 premières semaines de cette manière. Au moins, j'ai le temps de prendre le temps, avant de me lancer dans cette grande aventure solo !
JOUR 8
Cher Journal,
Il fait trop de soleil aujourd'hui c'est trop bien !!! J'ai finalement pu m'asseoir dehors et y passer toute la matinée ! J'entame officiellement la semaine numéro 2 youhou ! c'est la fête ! Je vais peut-être me commander un peu de nourriture pour célébrer ça dis donc. Ou pas. On verra. Je dois avouer que j'aime bien ce petit défi de vivre avec seulement quelques trucs dans le frigo.
Aujourd'hui j'ai eu ma première publicité youtube en français quebecois. J'appréhende vraiment la confrontation à cette langue qui m'intrigue. C'est drôle mais cela me fait aussi peur que les premières fois où j'ai dû parler anglais. Cela a beau être la même langue d'origine, j'ai eu de trop nombreuses expériences où je n'ai rien compris de ce que l'on me disait que cela me fait peur. En fait j'ai peur car je ne veux pas être impolie en ne comprenant rien d'une langue qui est pourtant la mienne. Et je ne veux pas non plus avoir l'air d'une snob avec mon français de France. Sinon, j'ai vu 5 ou 6 écureuils en même pas 2h. Ça vous donne une bonne idée du degré d'enthousiasme et de folie que j'ai atteint pour ma journée... Il faut croire qu'ils aiment le soleil eux aussi !
JOUR 9
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JOUR 10
Cher Journal,
On en est au dixième jour et j'ai oublié d'écrire hier. En réalité, j'ai eu beaucoup de boulot avec mon statut de free ces derniers jours et cela m'a vraiment beaucoup occupée. Et puis j'ai pas mal enchaîné les appels aussi. J'ai beau être enfermée ici, j'ai eu le sentiment de voyager à travers mon écran récemment. J'ai passé des coups de téléphone à des copains partout sur cette planète : France, Pays-Bas, Australie, Angleterre, Argentine... cela m'a fait prendre conscience du niveau de plaisir que j'en retire. C'est exactement ce dont j'avais envie quand j'ai commencé à voyager. Rencontrer des gens de tout horizon, m'ouvrir l'esprit sur cette vie en général et me connecter avec d'autres cultures...
J'ai pris conscience aussi que ma vie est un comme un fil que j'aurais commencé à broder il y a quelques années, même avant les voyages. J'ai rencontré des gens d'autres pays qui ont fait grandir en moi l'envie de quitter le mien. Puis je suis partie. J'ai rencontré de nombreuses personnes qui ne se souviennent surement pas de moi et puis j'en ai rencontré d'autres, qui m'ont complètement chamboulée, changée. Ils avaient assemblé les pièces de mon puzzle avant que je ne le fasse moi-même. Et en partant, je leur ai laissé des bouts de moi qui font qu'aujourd'hui, je ne suis plus cette épingle solo qui traînait sur la carte tricolore, mais bien ce fil tissé d'un lieu à un autre, d'une personne à une autre.
J'ai beaucoup de gratitude pour les personnes qui m'ont soutenue tout au long de ce parcours et qui continuent de le faire, durant cette 3ème quatorzaine de l'année, et plus que jamais, je leur en suis tellement reconnaissante pour les pensées, les messages et les appels reçus jusqu'à maintenant.
L'humain c'est vraiment ce qui me fait vivre et vibrer. Le reste n'a vraiment pas d'importance...
Allez, je retourne à ma vie pluvieuse de quarantaine.
JOUR 11
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JOUR 12
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JOUR 13
Cher Journal,
Jour numéro 13, j'ai raté 2 jours d'écriture c'est pour dire à quel point mes journées ont été chargées. Je crois que j'en suis à 49 heures de boulot en moins de 4 jours. Et ouais, je crois bien que ce soit là les raisons pour lesquelles je ne fais pas ce job en permanence. J'adore ce que je fais mais juste à ce rythme je retrouverais bien trop vite la Coralie parisienne qui était constamment sur les rotules mentalement parlant.
Au final, je ne sais pas si c'est une bonne chose ou pas en fait que j'ai loupé 2 jours d'écriture ici et 2 jours de quarantaine. J'ai presque l'impression d'avoir perdu 3 jours de cette expérience de "14 jours livrée à moi-même" c'est bizarre. Oh et puis revoilà la Coralie française, qui se plaindrait presque de ne pas voir le temps passer en isolement. Quelle snob je fais. Bon, en réalité, je pense que plus je me rapproche du point où je vais récupérer ma liberté, plus je stresse et plus je me cherche des excuses pour ne pas en sortir. C'est con vous savez. C'est comme si j'allais atterrir à nouveau au Canada mais cette fois je vais vraiment mettre les pieds dehors, parler à des inconnus, aller prendre un verre, faire les courses et remplir toutes mes tâches administratives. Commencer l'aventure quoi.
C'est génial, je suis impatiente. Mais, comme toujours, le saut dans le vide lui, fait peur ! Même en NZ je me souviens avoir été stressée d'aller dehors à la fin des 14 jours. Je connaissais pourtant le pays, la culture, les routes, les magasins,... mais je me sentais complètement étrangère à tout cela. Ici, je ne connais absolument rien, à part les quelques personnes qui m'ont aidée à mon arrivée, et dieu merci car, là, tout de suite, je suis assez proche de la panique.
Sinon, j'ai un entretien demain. Le dernier jour de ma quarantaine. Si ça c'est pas du symbole...Enfin on verra !
JOUR 14
Cher Journal. ça y est, on y est. Dernier jour. Je me sens bien. Un peu fatiguée, c'est drôle quand on sait que j'n'ai pas bougé d'ici pendant deux semaines. J'ai passé mon entretien ce matin qui s'est bien passé je crois. En tout cas je suis tombée amoureuse du job et de la ville dans laquelle il se trouve. Donc je croise les doigts pour la suite. Ça m'a tellement reboostée que à 12h, j'avais déjà fait tous mes sacs et j'étais prête à partir. Sauf que c'est demain à 11h que je peux partir...
Aujourd'hui, il fait du soleil. Raison de plus pour être tout excitée non ? Je suis quand même un peu nostalgique de me dire que demain je dis aurevoir à cette petite chambre et à mes amis les écureuils. Mais bon, j'en verrais d'autres !
Aujourd'hui j'en ai profité pour passer un peu de temps à faire l'un de mes derniers passes-temps favoris de ces deux dernières semaines : observer les sapins situés juste devant la maison. Ils sont tellement immenses que je me serais presque crue sur le seuil d'une forêt. Ce qui est surprenant c'est qu'ils se trouvent au fond de petits jardins. Et qu'ils sont tous séparés les uns des autres par des clôtures. Quand il fait du vent, j'entends le son des arbres qui vient recouvrir celui des voitures en arrière-plan. C'est un peu comme des vagues de nature qui vont et viennent, dansant tout autour de moi. C'est assez magique de se retrouver dans une si grande ville et d'avoir autant de nature à l'intérieur. Et je vous parle de ça, je ne vois que le jardin des voisins pour l'instant... Je me demande bien ce que ça va donner, demain, une fois dehors...
JOUR DE LIBERTÉ
Cher Journal,
Ça y est, nous y voilà, une autre quarantaine qui s'achève. et le début de la grande aventure. Je suis dans tous mes états. J'ai hâte, j'ai peur, je suis heureuse, je suis surexcitée, je suis curieuse. Il fait un grand soleil dehors comme il n'en a pas fait depuis que je suis arrivée. Un petit signe de l'univers pour m'aider à franchir ce cap. C'est drôle car j'aurais pu me lever à 7h, et être dehors à 8 pour profiter à fond de cette liberté mais au contraire, je prends mon temps depuis ce matin. Je partirai quand je serai prête...Ou que le loueur viendra me mettre à la porte. J'ai un peu peur en vrai mais il faut que je me lance !
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Re, ça y est, premier jour passé en terre des Caribous. J'ai déambulé dans les rues de Vancouver aujourd'hui et j'ai vraiment eu un bon feeling. C'est bon signe. Il y a tellement de nature dans les rues, c'est dingue. Et dans la ville aussi. Je suis allée me confronter au système administratif canadien, c'était simple et rapide, mis à part le fait que la nana a failli me renvoyer en quarantaine car elle ne savait pas compter jusqu'à 14. J'ai gambadé le long de la mer, avec la vue sur les buildings en arrière-plan. Les couleurs sont déjà d'un camaïeu de rouges à en faire pâlir plus d'un. C'est beau. C'est surprenant pour moi qui n'aime pas les grandes villes. J'avais l'impression de respirer à nouveau. Par contre, après 500m j'étais essouflée ! je crois que mon corps avait oublié ce que c'était que de marcher...
Et puis, les canadiens m'ont déjà bien impressionnée. Déjà il faut savoir qu'ils ont des intersections à 4 stops sur leurs routes. Qui passe le premier ? je ne suis pas encore très sûre... Mais ça a l'air de relever du bon sens et d'un bon jeu de regards... Bon ça encore, je m'y confronterai quand je conduirais. Mais ce qui m'a vraiment interpellée aujourd'hui, c'est la politesse et l'anticipation INCROYABLE des conducteurs : à chaque passage piéton que j'approchais (même pas de lignes au sol, juste une "descente" de trottoir) les voitures anticipaient et s'arrêtaient avant même que je ne sois arrivée au bord de la route. C'était limite si on n'allait pas me dire bonjour et me dérouler un tapis rouge aussi le temps de la traversée :) C'est dingue non c'est quand même Vancouver quoi!
Bon et puis, je suis allée boire ma première bière canadienne avec Lucie et David, qui m'accueillent gentiment pour quelques jours. Je ne pourrais être que reconnaissante et ravie d'avoir des guides perso avec qui partager mes premiers jours chez les Caribous. Je sens que je vais revivre avec cette expérience canadienne.
Je ne regrette rien rien rien. Je suis aux anges. j'ai hâte d'en voir plus !!!
Allez, je clôture ce journal pour l'instant car j'ai une vivre à vivre maintenant :) Je vous laisse sur des images de mon premier jour à Vancouver.
Love. Co.
PS : N'oubliez pas, on a qu'une seule vie et elle se déroule là, en ce moment même. Ne la laissez pas vous échapper !!!! (même pas en situation de COVID!!!)
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