Quatre mois au pays des vikings et ce mois-ci, un article qui abordera davantage ce voyage intérieur que je traverse depuis plusieurs semaines plutôt que mes visites physiques de la Norvège. L'occasion d'un retour d'expérience sur mon job dans le tourisme, sur ma quête de sens personnelle et professionnelle, sur ces apprentissages que m'offrent jour après jour cette vie nordique, sur ces activités qui m'aident à avancer et sur ces trois petits défis que je me suis lancée pour aller mieux. Un article, rassurez-vous, tout de même illustré de jolies images des fjords, dans lesquels je suis retournée pagayer, de la mer et de ses îles propres à la norvège, de nos aventures escalade, de vélo et de nature. Alors si ça vous tente, je vous dis en route ;)
1. EN QUÊTE D'UN BOULOT QUI A DU SENS
J'ai toujours voulu m'essayer à un job dans le tourisme, au vu de mon appétence pour le voyage et pour les activités de plein air. Après 4 mois de missions diverses et variées au bord du lac, je peux d'ores et déjà vous confirmer qu'il y a bien quelque chose dans la rencontre avec les gens et le partage d'expérience qui semblent me correspondre professionnellement parlant. Toutefois, mon manque de motivation totale le matin lui, m'a alertée sur le fait que ce job, tel quel, n'est vraiment pas fait pour moi.
Vous me direz :
"mais pourquoi ? ça a l'air idéal comme ça. Tu travailles dehors, sous la tente, tout l'été. Tu rencontres des nouveaux gens tout le temps, tu fais des activités de dingue, t'es au milieu d'un paysage de ouff".
Oui oui je sais. Sur le papier, ça vend du rêve. Dans la réalité c'est un peu différent.
Mon rôle dans l'entreprise Mon rôle de "réceptionniste, graphiste et créatrice de contenus" a légèrement dévié puisque je suis devenue avec le temps, l'assistante en quelque sorte de mon boss, la manager de l'équipe et la médiatrice en cas de conflit. C'est le piège, quand on est multi-fonction comme moi, le potentiel est bien trop intéressant pour ne pas essayer de grappiller un peu plus que ce qui était prévu. Parfois, je dois l'avouer, ça m'arrange. Ça m'ouvre à d'autres missions, ça m'apprend de nouvelles tâches... Le problème, c'est que ce rôle d'assistante personnelle et administrative, bien que je sois en totale capacité de le faire, je le déteste. Celui de manager, je peux l'apprécier, si je suis dès le départ reconnue en tant que telle auprès de l'équipe, sur le papier et avec la contrepartie financière adaptée... Quant à celui de médiatrice, mon empathie peut être un avantage pour les autres, mais s'avère bien souvent un désavantage émotionnel pour moi-même. Après un mois de travail acharné donc, je crois que ma gentillesse et générosité professionnelle ont enfin trouvé des limites. Et malgré l'épuisement moral, je commence sereinement à cerner les missions que j'apprécie et surtout celles que je ne veux plus réaliser.
Le rythme imposé La plupart des norvégiens sont calés sur le même système que la Nouvelle-Zélande. Ils commencent tôt le matin et finissent leur journée en milieu d'après-midi. Chouette mais... dans le tourisme évidemment, c'est différent. Chez les kiwis, quand je travaillais dans le café, j'avais un peu ce rythme là et si j'étais dans le food truck, généralement, j'avais ma journée et je bossais en soirée. J'adorais rentrer et me dire, "tiens, et si j'allais faire de l'escalade", "et si on allait se baigner", "et si on allait faire de la plongée"... Avec du recul, travailler dans un bureau ou travailler derrière ce comptoir ont le même effet sur moi. Malgré le contact direct avec les touristes, je me sens peu à peu dans le même quotidien qu'à Paris, bloquée derrière mon écran, à faire des journées à rallonge. Et ça, ça ne me rend pas heureuse. Une fois ma journée terminée, ma journée est réellement terminée. Le matin, je me lève 2h avant mon réveil pour prendre le temps de faire quelques activités pour moi-même mais évidemment, ce n'est pas assez. Et le soir, je rentre tellement épuisée, que je n'ai plus aucune motivation. Je suis quelqu'un capable de travailler de nombreuses heures sans répit, à condition de l'avoir choisi.... Ici, je subis mes journées au lieu de pleinement les apprécier...
Le type de tourisme dans lequel je suis Au départ, en mars dernier, j'avais croisé de nombreuses offres d'emploi pour être guide sur les fjords ou sur la mer, lors de visites en bateau ou en croisière. Bien que cela m'attirait fortement pour l'expérience en elle-même, j'avais décidé de postuler chez Outdoor Norway pour tous les enjeux d'activités "bonnes pour l'environnement", ou du moins, qui minimisent l'impact du tourisme sur l'environnement. Le vélo, le kayak, le Standup Paddle Board, le rafting... tous requièrent un moteur : vous. L'impact global sur l'environnement donc est un peu plus minime que de prendre le bateau 15 fois par jour pour des touristes en soif de jolies photos. C'est vrai, mais au fond, cela reste une manière très orientée "tourisme de masse" d'aborder le sujet. Car ce qui compte au final pour l'entreprise : c'est de faire du chiffre... et pour faire du chiffre, il faut qu'on accueille du monde. Alors même si je m'amuse parfois dans cette interaction avec les touristes, finalement, cette rencontre est bien trop courte et dénuée de sens pour qu'elle me ravisse complètement. Je suis là pour leur vendre des produits. Les faire consommer, et si j'écoute mon boss, plus je vends, mieux c'est, évidemment. Et, bien que je ne sois pas trop mauvaise à ce rôle là, je ne suis pas du tout à l'aise avec l'idée de faire consommer des activités de tourisme comme s'ils achetaient un produit au supermarché. Ils ne partagent que quelques heures d'expérience avec nous, avant de reprendre leur route et d'en sortir complètement inchangés... Ils n'ont même pas le temps de réaliser qu'en choisissant le kayak au lieu de traverser le fjord en bateau, ils participaient à quelque chose de mieux pour la planète par exemple. Pire, ils achèteront probablement aussi des tickets pour consommer deux ou trois safaris bateau sur la mer...
2. MAIS ALORS, QU'EST-CE QUE JE VAIS BIEN POUVOIR FAIRE DE MA VIE ?
L'avantage du voyage, c'est qu'en changeant de pays, de culture, de travail, je m'essaie à de nouvelles vies et j'apprends doucement à cerner ce qui me rend moi, Coralie, heureuse. Cela fait deux ans maintenant que je m'essaie à différents types de jobs, dans différents pays et que j'essaie de cerner les "critères" d'un boulot qui ferait mon bonheur au quotidien. Et on peut dire que j'avance doucement.
Par exemple, ce mois-ci, j'ai du m'improviser guide de kayak avec Ben sur le fjord, pour deux de nos clients qui avaient réservé en ligne sans savoir que nous étions en pénurie de staff. Au-delà de la météo qui a été parfaite, j'ai tellement apprécié pouvoir partager un moment, un petit bout de ce que j'aime dans le voyage, avec des "inconnus".
J'ai pris beaucoup de recul après cette courte expérience et me suis rendue compte à quel point j'aimerais être capable de partager dans la vraie vie, tout ce que je vous écris sur ce blog et toutes ces choses que les voyages m'ont apportées jusqu'ici. J'ai beaucoup apprécié jouer les guides pour quelques heures, mais une fois de plus, c'était tellement court... J'aurais aimé les emmener avec moi pour quelques jours en expédition dans les environs, les faire s'essayer à différentes activités, les emmener camper au milieu de nulle part... Les faire se questionner sur tout et n'importe quoi au sujet de leur vie, et leur dire au revoir, en espérant les avoir inspiré, leur avoir fait découvrir de nouvelles choses, leur avoir apporté des expériences qui au fond les auraient peut-être totalement changé.
Dis comme ça, cela peut paraître très prétentieux. Mais au fond, ça ne l'ait vraiment pas. Au final, j'avais juste en tête le souvenir de mes colonies de vacances de quand j'étais enfant. Avec cette idée qu'une immersion en pleine nature avec des inconnus m'a toujours offert un nouveau regard sur le monde.
3. MA COLONIE DE VACANCES A MOI
Je me souviens quitter mes parents complètement affolée, excitée, stressée. Je partais pour l'inconnu, seule ou avec mon acolyte de toujours, ma "couz jumelle". Et je me souviens quand on rentrait de séjour, on traversait toujours une étape déprimante de "retour à la réalité". On vivait en immersion dans la nature pendant 1, 2 ou 3 semaines. Une vie minimaliste, un campement, pas d'électricité, pas de télé, pas de téléphone, des toilettes au milieu d'un champ, une douche tous les trois jours, un lavage du corps à la bassine, des feux de camps tous les soirs, des chants, des jeux, des ateliers de construction en bois, des ateliers de partage, une cuisine rustique... Qu'est-ce qu'on pouvait haïr parfois ce trop plein de simplicité... J'avoue même qu'en tant qu'animatrice quelques années plus tard, je me souviens me ruer le soir sur la seule prise électrique du campement pour pouvoir recharger mon téléphone et me "reconnecter" à mon monde... Et pourtant... Mon monde, il était là sous mes yeux. J'étais en plein dedans. Ce minimalisme, ce partage d'expérience, de quotidien avec des inconnus, c'était puissant. J'en suis revenue chaque fois un peu plus changée. Plus forte, plus créative, plus inspirée.
Et puis la vie nous rattrape. On retourne dans nos maisons, nos conforts, dans ces cases toutes tracées. On en oublie tout ce que cette expérience nous avait apportée. J'avais 7ans, 12 ans, 15 ans. J'avais sous mes yeux et entre mes mains ce que j'aimais le plus : vivre en connexion totale avec la nature. Avec moi-même.
Le jour où on a démarré cette vie rudimentaire dans le van en Nouvelle-Zélande avec Cachou, c'est le jour où j'ai repris ma colonie de vacances à moi. Je me suis remise à créer de mes propres mains, à vivre de presque rien, à observer la nature qui m'entoure, à ne faire qu'un avec elle. Sans électricité, sans eau chaude, avec une douche tous les deux, trois ou quatre jours. Et en fait, c'est là où j'ai re-découvert ma vraie vie à moi.
4. MA VRAIE VIE A MOI
Bon, je ne dis pas que je vivrais toute l'année en autarcie dans une cabane au fond des bois, sans électricité et sans technologie. (J'entends déjà ma mère me dire : "mais elle est passée où ma parisienne, fan de vie citadine, d'art, de culture et de musées...) Mais, en tout cas, une vie plus proche de mes valeurs, en symbiose avec la nature et un retour à des choses simples.
Ce qui est merveilleux avec les voyages, c'est que, même s'ils sont parfois très difficiles à vivre, comme l'a été et l'est cette immersion au pays des vikings, c'est que chaque expatriation est l'occasion de m'essayer à un nouveau type de vie. Et, avec le temps, j'apprends tout simplement à reconnaître les choses que j'aime, les choses qui me correspondent, et aussi, toutes les choses que je déteste ou qui ne me rendent absolument pas heureuse.
Ce mois-ci, j'ai l'impression d'avoir repris les bancs de l'école, mais cette fois, ceux de l'école de la vie. La vraie. Celle où j'essaie et j'apprends de mes erreurs. Celle où je découvre par moi-même. Celle dans laquelle je n'ai d'autre professeur que les gens du monde eux-même. Pas de devoirs à rendre, pas de chasse à la meilleure note, impossible d'être première de classe (oui, je sais, pour ceux qui me connaissent depuis la petite enfance, c'est surprenant, mais ce n'est plus aussi compliqué pour moi haha).
5. MON ECOLE A MOI
J'ai, certes, traversé des mois complètement en aveugle, sans trop réussir à sortir la tête de l'eau, complètement perdue, sans avoir le recul nécessaire par rapport à aucune des situations qui me sont tombées dessus. Mais ce mois-ci, je me suis donnée à nouveau quelques coups de pieds dont j'avais besoin pour avancer. Ça a commencé par des choses simples comme reprendre des activités pour moi-même.
Vous avez tous certainement expérimenté un jour, la dégustation d'un plat que vous pensiez détester depuis tout petit, alors qu'en fait, quelques années plus tard, vous réessayez et découvrez que vos goûts ont changé... Imaginez toutes ces années perdues à ne pas manger de melon - (pensée pour toi papa tout là-haut)- alors qu'en fait, aujourd'hui, vous en reprendriez à trois reprises ?! Ba, le VTT pour moi, c'est pareil... J'ai dit non à Ben pendant plusieurs mois alors qu'en fait, j'aurais mieux fait d'essayer avant de juger. Car au final, je me suis définitivement découvert une nouvelle passion, aussi surprenante soit-elle. J'ai longtemps eu l'image d'un sport difficile, masculin, très technique et pas fun du tout. Une version lente de la motocross en quelque sorte. Alors qu'en fait, l'idée que j'en avais, est totalement à l'opposé des sensations que cela provoque. Faire du "Mountain Bike" c'est comme faire du ski en plein été.
C'est ça l'exemple parfait de ce que j'apprends dans mon école de la vie : les gens changent, les goûts aussi. Ce qui me convenait il y a 5 ans ne me conviendrait plus du tout aujourd'hui. Ce que j'ai appris toutes ces années par mon expérience de la société n'est peut-être pas tout à fait vrai.
J'ai appris à remettre en question toutes mes idées "arrêtées" sur les choses ou les gens. Dans ma vie personnelle, j'ai réappris à dire oui avant de dire non =)
Ce mois-ci donc, j'ai participé à un cours de vélo spécial "entre filles", à un road trip vers la mer, à plusieurs sessions d'escalade, à une séance de jaccuzzi avec vue sur les montagnes et à des randonnées en pleine nature... Malgré la fatigue liée aux heures infinies passées au boulot, j'ai essayé de lâcher prise et me suis finalement autorisée à faire des choses sur mon temps libre pour me sentir mieux.
C'est bête vous me direz, car j'ai toujours été en quête d'activités pour mon bien-être. Mais quand on traverse une période difficile pendant plusieurs mois, c'est dur de s'autoriser à aller mieux. C'est dur de pleinement ressentir la joie, la vraie cette fois. C'est difficile de mettre les mots et seuls ceux qui sont passés par là comprendront pleinement de quoi je parle...
Traverser un deuil (ou une dépression d'ailleurs), c'est traverser un paysage qui alterne entre désert d'émotions, (ce moment où vous ne ressentez absolument plus rien, ni joie, ni peine, ni enthousiasme, rien) et un océan sans fond, rempli de vagues d'émotions (ce moment où vous luttez envahi-e par 40 émotions à la fois, sans réussir à respirer au milieu de tout ça)...
Alors quand on respire enfin et quand on se voit aller mieux doucement, c'est dur aussi parfois, de se dire "merde c'est fini. Je vais aller mieux maintenant..." Parce que, j'ai pas envie de le perdre une seconde fois mon papa. Parce que cette douleur en moi, ce mal-être, c'est mon dernier lien avec lui au quotidien. C'est mon moyen à moi de me sentir connecter à lui encore un peu. Parce qu'en ayant mal tous les jours, je me souviens qu'il n'est plus là. Et en quelque sorte, il reste avec moi...
Oui, c'est vraiment comme ça qu'on le vit je crois. L'absence. Le manque. Sauf que tout ça, quand on est la tête dans l'eau, on ne le voit pas, on le subit.
Si j'arrive à vous écrire sans filtre et avec énormément de recul sur ma situation c'est aussi parce que en vous écrivant chaque mois, je me force à prendre le temps de regarder en arrière, de décortiquer mes actions, mes émotions pour mieux les comprendre et tenter d'avancer. Ce voyage en terre Vikings, c'est mon combat intérieur pour aller mieux. Et cette fois, j'ai pleinement accepter je crois, qu'une fois mes pieds dans l'avion pour le Canada, j'irai mieux.
6. ACCEPTER D'ALLER MIEUX
Je finirai cet article par vous livrer 3 exemples de choses totalement différentes que je me suis "forcée" à faire en juillet pour m'aider à aller mieux, à reprendre confiance en moi et en la vie. Aussi surprenantes soient-elles, je vous les livre ici, parce que parmi vous, il y en a peut-être qui traversent ou traverseront ce dans quoi je suis en ce moment. Ce tourbillon de vagues positives et négatives. Et qui cherchent des moyens d'en sortir un peu parfois.
La première, je me suis forcée à dire "non" au travail quand j'estime que cela ne fait pas partie des missions inclues dans mon contrat. Cela peut paraître stupide, mais professionnellement parlant, je suis quelqu'un qui déteste les confrontations et le conflit. Alors dire "non" m'effraie car bien souvent, cela mène à l'altercation. J'ai toujours chercher à rendre les gens autour de moi heureux, avant de me concentrer sur mon propre bonheur. En disant non, je change l'aiguille au compteur. Et j'ai découvert que je pouvais survivre à cela.
Deuxièmement, inspirée par ceux qui font "dry july", (= un mois complet sans alcool) moi, en plein été, j'ai décidé de faire un mois sans m'épiler. D'abord par confort, j'en avais marre des irritations sous les bras, mais aussi et surtout pour me lancer le défi de me confronter au regard des autres et tenter de reconstruire cette force intérieure qui me permettra de m'assumer pleinement, telle que je suis. Bon, j'ai de ce fait atterri automatiquement dans la case "féministe" ou "filles à poils" mais c'est une expérience assez incroyable. Je vous avoue que c'est dur parfois. Et imaginez vos réactions à la lecture de ce paragraphe me donne à la fois l'envie de sourire et d'aller me cacher sous la couette. Je dois bien vous avouer que si j'étais en France en ce moment, je n'y survivrai probablement pas. Parce que comme moi, vous avez sans doute été élevé(e) avec l'idée que dans cette société, une fille qui a des poils, c'est moche, c'est "sale" et loin d'être sexy... Et nous savons, oh combien c'est important pour nous français, d'être propres sur nous, bien habillés et de ne pas "gâcher" la vue des autres par quelque chose catalogué de "dégoûtant". Alors pour lutter contre ce que l'on m'a mis dans la tête et pour me faire ma propre opinion du sujet, je me suis abonnée à tous les feeds instagram de ces nanas qui s'assument complètement et qui plus est, sont d'un pouvoir de "sexytude" incroyable. (Bon ok, pour ma part c'est pas encore totalement gagné, mais #girlpower, j'y crois. Et puis à raison de une à deux séances par semaine en moins, cela m'a fait gagner plus de 4 heures de temps libre dans un mois. Et ça c'est pas négligeable !).
Troisièmement, j'ai accepter de demander de l'aide. Dieu merci les choses changent, les gens évoluent et avec la révolution du "développement personnel", voir un coach de vie ou consulter un thérapeute sont devenus des sujets un peu moins tabous que l'on n'arrête d'attribuer à des gens étiquetés comme "fous". Alors je me suis dit que moi aussi j'allais essayer. Pour vider mon sac, trouver du soutien extérieur, réapprendre à avoir le recul nécessaire sur les situations pour avancer, et tout simplement pour aller mieux. On m'avait vendu les bénéfices de ce genre de thérapie depuis bien longtemps et bien, je vous confirme que tout le monde, je dis bien tout le monde, devrait avoir un thérapeute à un moment donné dans sa vie. Que vous ayez le sentiment d'aller bien ou pas. Elle est là la vraie école de la vie. En vous. Tout le pouvoir pour avancer il est caché là. Et apporter quelqu'un d'extérieur à tout cela, qui va apprendre à vous connaître en même temps que vous allez finalement apprendre à vous connaître, c'est magique.
Bref, juillet aura été un mois placé sous le signe du moi donc, et un mois dans lequel j'aurais essayer de reprendre doucement le contrôle de ma vie. Au boulot, je passe mon temps à répondre aux questions des gens derrière le comptoir qui me disent : "ouaaa c'est tellement chouette de vivre comme vous le faites. De voyager, de travailler un peu partout dans le monde. Vous en avez de la chance."
La chance, dans le changement de vie, elle n'existe pas vraiment. Et pour vous le prouver faisons un retour sur le contexte dans lequel j'étais avant mon premier voyage. Certains se sont dit : "Elle a perdu son boulot, son mec l'a quittée, elle n'a plus d'appart, et à 26 ans elle est rentrée chez ses parents... La pauvre, ça doit être tellement dur..."
et d'autres s'étaient dit :
"Elle n'a plus de boulot pour la retenir, elle n'a plus de mec pour l'empêcher de faire ses propres projets, plus de loyer à payer... Elle a trop de chance, elle est complètement libre d'avancer et de tout changer".
La chance, c'est vous qui la créez. C'est ce moment où vous réalisez qu'en fait, il y a toujours plusieurs regards sur une seule et même situation et que si vous le voulez, vous pouvez tout transformer en opportunité. Ça demande un peu de courage c'est vrai, de tout plaquer, de faire le premier saut dans le vide, de s'en aller, de changer de vie. Ça demande de l'énergie et de l'argent parfois. Mais c'est là, sous vos yeux, entre vos mains. Et ça peut s'enclencher dès maintenant.
En attendant, je peux vous dire que j'ai hâte d'être en octobre, d'entamer ce voyage en Norvège une fois le boulot terminé, et que le projet du Canada m'enthousiasme chaque jour de plus en plus ! Août risque d'être aussi chargé en matière d'heures passées à accueillir les touristes venus de tout horizon, mais heureusement, c'est bientôt la fin et le début de nouvelles aventures...
Love. Co.
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