Je ne vous l'ai pas caché, ces dernières semaines ont été assez mouvementées et quand je vous quittais le mois dernier, je n'avais qu'une envie, en finir avec cette expérience à Voss et pouvoir passer à autre chose. Entre-temps - et pour la faire courte en ce début d'article car je reviendrai là-dessus un peu plus bas - à la fin du mois d'août, Ben et moi avons décidé de nous séparer. Cette année ayant été très compliquée à vivre pour l'un comme pour l'autre, il était préférable que l'on revoie nos projets afin de passer ces prochains mois en solitaire, au lieu d'essayer corps et âmes de faire survivre notre couple dans une tempête où nous n'existions plus en tant qu'individu. C'est donc en toute amitié et sans haine que nous avons clôturé ce chapitre pour laisser place aux suivants. Dans cet article, vous l'apercevrez une dernière fois sur mes photos puisqu'il sera resté mon "travel buddy" jusqu'à la fin de cette expérience à Voss. Et pour ceux qui me suivent depuis le début, j'avais bien pensé terminer cette love story de la même manière qu'elle avait commencé ici, avec une photo de ses fesses, mais l'idée m'a traversé l'esprit un peu trop tard. "Ben si tu me lis, tu sais ce qu'il te reste à faire ;)"
Au programme de ce mois-ci donc, road trip au nord du Sognefjord, retrouvailles avec ma cousine d'amour et mes amis, départ de Voss, quelques images ensoleillées de ma retraite Yoga d'où j’ai écrit une grande partie de cet article et des nouvelles toutes fraiches de mon arrivée aux Lofoten Islands !
Alors je vous emmène ? en route !
ROAD TRIP VERS LE NORD
Entre la tristesse des au revoir lié à la séparation avec Ben et l'excitation face à la venue de ma jumelle de cœur, c'est avec les émotions un peu en pagaille que j'ai entamé le mois de septembre. Nous avions une semaine de congés pour pouvoir profiter tous ensemble de la Norvège. Malgré les circonstances, je ne voulais pas vraiment annuler le road trip car l'idée depuis le départ était de profiter de ce moment pour se retrouver, souffler, s'amuser, visiter et se reconnecter tous un peu à la nature et à nous-mêmes. C'est donc tous les quatre que nous avons pris la route direction le fjord pour de nouvelles aventures à plus de 7h de Voss.
Premier arrêt indispensable : Gudvangen et le Nærøyfjord. Vous l'avez vu et revu dans mes articles précédents, mais puisque c'était sur notre chemin, nous voulions y faire un stop pour permettre à Mily et Toinou de le visiter un peu. Au final, après une autre panne de voiture, c'est une journée complète au bord du fjord que nous avons dû passer... Une malédiction à quatre roues qui n’en finit pas, mais Dieu merci, avec un peu de chance, nous avons fini par trouver une voiture de location, en dernière minute pour poursuivre notre route et partir sereinement cette fois à l'aventure !
Deuxième jour : randonnée. Nous avons parcouru les célèbres 20 km qui séparent Østerbø de Vassbygdi et qui vous immergent au cœur d'une ancienne vallée glaciaire. Aurlandsdalen est connue pour sa succession de paysages tous plus magnétiques les uns que les autres durant 7 heures de marche environ. C'était une bonne occasion pour tous les quatre de se retrouver et d'aborder des sujets qui nous tenaient à cœur. Un bon moment aussi pour Ben et moi pour faire le point sur ces derniers mois et comprendre un peu mieux pourquoi et comment on en est arrivés là.
Pour la petite anecdote, c'était le jour où je vous publiais mon article du 5ème mois partageant avec vous mon regard sur ces dernières semaines et sur ces arcs-en-ciel que je commençais à doucement dessiner dans ma vie. À partir de ce jour-là et pour le reste du mois, nous avons eu droit à un vrai spectacle coloré, partout sur les routes où nous allions. C'était magique. Et vous connaissez mon envie de croire en l'univers et en ces petits signes qui vous disent "eh oh ! je suis là, je t'ai entendu, accroche-toi car regarde, les arcs-en-ciel ils sont là pour de vrai ! " ... =)
Nous avons ensuite repris la route, empruntant d'abord le tunnel le plus long du monde, 24,5km parsemés de deux ou trois pauses bleutées histoire de vous réveiller un peu, puis traversée en ferry et nous voici de l’autre côté du Sognefjord, à la recherche de points de vue sur le glacier du Jostedalsbreen Najsonalpark. Les routes étaient magnifiques et les arrêts photos tous plus incroyables les uns que les autres. Je m’étais souvent demandé si je retrouverais un jour en Europe les sensations provoquées par les paysages de Nouvelle-Zélande, et bien c’est chose faite. Toto aurait adoré (et ma cachou aussi) !
Petit détour en chemin par Briksdalsbre, l’un des bras les plus célèbres du glacier Jostedalsbreen.
Il existe une randonnée pour accéder à un lac avec point de vue sur le glacier mais je dois avouer qu'après la journée de la veille, nous étions un peu flemmards. Quelques photos depuis la route nous ont suffi amplement avant de reprendre le trajet direction le nord.
J'avais lu que la partie entre Stryn et Geiranger était magnifique c'est donc de ce côté que nous avons poursuivi l'aventure, avec un stop juste après la ville de Hjelle pour une nuit de camping dans la vallée. Un moment mémorable passé en musique autour du barbecue devenu feu de camp. Probablement l’un de mes meilleurs moments au pays des vikings jusqu’à maintenant. Comme quoi il ne faut pas grand-chose pour écrire les meilleurs souvenirs :)
Au petit matin, après avoir remballé les tentes et chargé la voiture, reprise du road trip en direction de Geiranger, avec traversée d’un col de montagne. Si j’avais un conseil à vous donner si un jour vous prenez les routes des fjords ce serait de suivre autant de « Mountain Pass » que vous le pouvez. Ce sont là les plus belles routes du pays, longues et étroites certes, mais les vues sauvages sont à couper le souffle.
Après une pause déjeuner au bord du fjord à Geiranger, nous avons repris la voiture puis le ferry avant de poursuivre par la route touristique située entre Valldal et Andalsnes.
Premier arrêt sur le chemin : Gudbrandsjuvet, une passerelle d’architecte surplombant une gorge spectaculaire.
Deuxième arrêt : le célèbre point de vue architectural donnant sur la route de Trollstigen.
Il faut savoir que la Norvège, afin d’attirer plus de tourisme dans le pays, a transformé ses routes en « route nationale touristique » parsemant ici et là des installations architecturales étonnantes. Toilettes avec murs transparents et vue sur la rivière, points de vue architecturaux, passerelles, courtes randonnées panoramiques, ... tout est possible.
Trollstigen donc, est le nom donné à une route en S qui descend vers la ville d'Åndalsnes. Afin d'admirer le spectacle, les Norvégiens ont construit une série de plate-formes d'observation, à flanc de montagne, juste avant la dizaine de virages en épingle à cheveux. Quand nous sommes arrivés, nous étions dans les nuages, mais après quelques minutes, ce fut la révélation... Un moment vraiment spécial, presque surnaturel.
Chaque soir, nous essayions de trouver un endroit sympa où dormir et je dois avouer que Ben nous a dégoté, un peu au hasard, de sacrées pépites. Le mardi soir, une fois la ville d'Åndalsnes passée, nous avions trouvé le spot idéal, en camping sauvage, avec une structure déjà toute prête pour faire notre feu de camp. L’occasion d’un bon dîner cuit au feu de bois et d’un petit-déjeuner en bord de fjord. Le rêve...
Puisque la météo n'était pas vraiment en notre faveur jusque-là, chaque éclaircie était pour nous l'occasion d'une nouvelle aventure. Nous enchainons donc le quatrième jour avec une petite rando matinale jusqu'au sommet de Tarløysa, histoire de profiter au maximum des paysages. La vue tout au long de la montée était très agréable, mais le sommet, bien plus époustouflant. Au loin, les montagnes ressemblaient davantage à nos Alpes à la française, avec des pics ardus, comme découpés par les vents, la pluie, la neige.
Contrairement à la région de Voss, je me sentais enfin « seule au monde ». Comme si l’homme n’avait, par chance, pas encore pu accéder à ces sommets pour les dénaturer. De la roche et un bout de nature à l’état pur.
Dans l'après-midi, retour en voiture direction « l’Atlantic Road », une route construite sur l’eau et qui passe d’île en île au nord de la ville d’Alesund. C’était un peu la déception car les photos vues du ciel ont bien plus d’effets qu’une fois là-bas pour de vrai. Je vous laisse juger ci-dessous.
Après cette après-midi de grisaille, nous n'avions qu'une envie : passer la nuit au chaud. Direction le camping pour une soirée à jouer aux cartes dans une petite cabane norvégienne avant de reprendre la route au petit matin direction la ville cette fois.
Alesund est un joli port de pêche, renommé pour son architecture de style art nouveau. (Cela lui a d’ailleurs valu le titre de plus belle ville de Norvège). Bien que je n’apprécie plus vraiment de passer mon temps dans les villes, c’était sympa de découvrir un décor complètement différent de Voss et de Bergen. Une petite parenthèse citadine dans ma vie de voyageuse.
Pour la petite histoire, les fjords regorgent d'animaux marins que vous pouvez apercevoir lors de "safaris bateau" qui coûtent un bras (voire deux). Mais, si vous êtes chanceux, vous pouvez aussi les observer depuis le ferry. Plus vous êtes proches de la mer, plus vous avez vos chances. C'est ce qui nous est arrivé en quittant Alesund. Des dizaines de marsouins exploraient le fjord (une sorte de dauphins). C'était tellement incroyable.
Pour notre avant-dernier jour tous ensemble nous avions planifié une randonnée près de Hjørundfjord avec deux sommets au choix, Saksa ou Slogen. Bien que nous étions seulement début septembre, certains des pics de montagnes, dont Slogen, venaient d'accueillir leurs premières couches de neige. C'est donc naturellement que nous nous sommes tournés vers Saksa, plus accessible et plus facile.
Depuis Sæbø, nous avons pris le ferry au petit matin pour Urke, point de départ de la rando. Il s’agit d’un aller-retour de 8 km avec un dénivelé d’un peu plus de 1000m. Supposée être de niveau "moyen", la montée s'est transformée en escalade à cause des pluies des jours précédents. Terrain glissant, pente raide, humidité environnante... de quoi nous mettre au défi tout au long de la randonnée. Mais une vue au sommet, qui une fois de plus est venue nous récompenser...
Ce jour-là, je n’étais pas vraiment en mode "guerrière" et je dois avouer que mère nature a failli gagner. J’étais à deux doigts d’abandonner tellement la montée était compliquée pour moi avec mon souffle de moineau. Je me suis livrée à un combat de deux heures avec moi-même ou plutôt contre moi-même. C'est cette envie, coûte que coûte, d'atteindre le sommet qui me pousse toujours un peu plus loin dans mes aventures. Et cette montagne que je peinais à gravir n'était autre que le reflet de tous ces petits combats intérieurs que j'essayais de gagner. Quand physiquement vous pensez avoir atteint vos limites mais que, étonnamment, vous finissez tout de même par atteindre le sommet, vous remettez en vous bien plus de couleurs que lorsque vous combattez vos démons depuis votre canapé.
Je ne saurais vraiment l'expliquer mais l'esprit qui vit au sommet des montagnes à ce pouvoir puissant et envoûtant qui guérit tous les maux.
Pour la petite histoire, les Norvégiens ont dû faire venir des sherpas (ces extraordinaires porteurs, pour qui les montagnes n’ont pas de limites et qui accompagnent les aventuriers et alpinistes lors d’expéditions sur les sommets himalayens) pour construire un « escalier » de pierres en plein milieu de la randonnée.
Après 6 heures à braver la pluie, les nuages et le froid, il était de rentrer au camping et de passer une dernière nuit tous ensemble dans notre petite cabane en bois.
Je dois avouer que le dernier réveil aura été difficile. Je savais que le road trip avec ma cousine d’amour se terminerait. Que ces bons moments tous ensemble prendraient fin. Et que Ben et moi allions officiellement nous séparer le jour suivant. Il y avait différentes émotions dans mon esprit mais la plus présente c’était la peur. J’avais peur d’être seule à nouveau. De ne plus avoir Ben à mes côtés. De ne plus avoir ma Mily. De devoir retourner à cette vie à Voss que je ne voulais plus et de cette fois devoir l’affronter seule. Sans aucun de mes petits arcs-en-ciel auxquels me raccrocher...
Nous avons roulé pendant plus de 7 heures, empruntant par chance de nouvelles routes et donc de nouveaux paysages nous permettant d'apprécier la vue et de faire une petite pause "architecture" avec la découverte de l'église en bois debout de Lom.
Au fur et à mesure que nous nous rapprochions de Voss, nous quittions les paysages d'été pour découvrir des couleurs automnales voire hivernales. C’était un moment vraiment particulier avec cet écho incessant à l'intérieur de moi : la fin d'un été, la fin d'un cycle, la fin d'une histoire, la fin d'une aventure.
Une fois de retour à la maison, nous avons profité d’une dernière soirée tous ensemble avant d’entamer les « au revoir » du lendemain matin. J’ai toujours eu envie de partager un peu de ma vie de nomade avec Mily car elle connaît ma vie et mes tourments mieux que quiconque. Elle a partagé mes moments de doute, mes peines et mes joies, qu'on ait 4, 12 ou 28 ans. Nous avons cette complicité et cette similarité intérieure qui nous lient l’une à l’autre. Et même si nous avons aujourd'hui bien grandi et que nous n'abordons plus nos angoisses et nos peines de la même manière, nous continuons toujours autant à nous compléter et nos réflexions sur la vie finissent toujours par croiser le chemin de l'une ou de l'autre. Partager ce bout de voyage avec elle, c'était comme ancrer un nouveau chapitre dans notre histoire. Rendant ce lien encore plus précieux qu'il n'a été. Je sais qu'ils me lisent tous les mois alors merci Toinou et merci ma Mily pour tout votre amour et votre soutien durant ces 10 jours de voyage physique et intérieur que j'ai eu la chance de partager avec vous. <3
MORE FRIENDS TO SAY GOODBYE
Après leur départ, il était temps pour moi de retourner à ma vie pour quelques jours avant que deux de mes copains ne viennent me rendre visite eux aussi pour un dernier petit road trip norvégien. J’étais tellement soulagée d’un sens de savoir que j’allais être si occupée cette dernière semaine et si bien entourée jusqu’à ce que je quitte Voss pour de bon. Et puis, accueillir mes amis dans ma vie de nomade, c'est un privilège que je n'ai pas souvent eu.
Aurélie et Etienne sont deux amis rencontrés à Lyon, quand j’étais en Design et font partie du petit groupe que l’on arrive à maintenir bien que l’on soit tous éparpillés dans nos vies aux quatre coins de l’Europe. J'avais réussi à négocier pour avoir deux jours off pour jouer les guides pour eux dans les environs de Voss. Nous sommes donc retournés du côté de Odda et du glacier Folgefonna, mais cette fois, c'est avec de la neige sur les sommets que j'ai redécouvert les paysages. Cascades, routes de montagne, maisons vikings, ... c'était tellement chouette de pouvoir partager tous ces petits moments de ma vie de nomade avec eux.
Avec un peu de recul, je dois quand même avouer que ces derniers mois ont été rempli de solitude alors ces visites de dernière minute à Voss m'ont tout simplement réchauffé le cœur.
Vivre à l'étranger c'est ce qui fait ma vie pour l'instant et en cette année particulière, être aussi loin de mes amis n'aura pas été facile. Ces choix de vie que j'ai faits et qui créent mon épanouissement au quotidien sont parfois malheureusement aussi responsables de ma solitude. J'ai eu tellement de fois l'envie de vous appeler pour passer une soirée à refaire le monde autour d'un verre de vin. Mais j'ai appris à vivre avec et je dois avouer que vos visites et vos appels m'ont une fois de plus prouvé que j'ai des amis en or et je vous en suis mille fois reconnaissante.
Après six mois dans cette ville qui gardera pour moi une symbolique assez forte, il était temps de dire aurevoir à Voss. J'avais tellement hâte de partir et pourtant, le jour où Aurélie et Etienne m'ont emmenée à Bergen, c'est avec un léger pincement au cœur que j'observais une dernière fois les paysages depuis le siège arrière de la voiture. "Ça y est. On y est. La fin tant attendue d'un chapitre. Et le début d'une page complètement vierge"
ONE WEEK TO SAY GOODBYE
Pour la petite histoire, (et puisque j'étale ma vie ici depuis deux ans maintenant je peux bien vous livrer encore plus de détails sur mes réflexions intérieures), quand nous nous sommes rencontrés avec Ben, je cherchais tout, sauf à me remettre en couple. J'avais peur de redevenir aussi dépendante que j'ai pu l'être auparavant dans d'autres relations. C'est donc sur cette base que nous avions construit notre lune de miel néo-zélandaise. Nous avions nos deux "vies" séparées, nos deux "identités" mais plus nous essayions de garder nos distances l'un vis-à-vis de l'autre, plus nous avions envie d'être l'un avec l'autre. Vous l'aviez lu au travers de ce blog, mes premiers mois chez les kiwis m'avaient apaisée intérieurement et c'est cet équilibre et cette paix avec moi-même qui résonnait avec la quiétude naturelle de Ben, donnant ainsi de la puissance à notre relation.
Cette année, avec la disparition de mon papa, j'ai eu besoin de me raccrocher à quelque chose pour ne pas m'effondrer. Certains se raccrochent corps et âmes à leur boulot, d'autres à leurs amis, pour moi cela aura été à mon couple, plongeant inconsciemment dans une relation de dépendance vis-à-vis de Ben et me perdant peu à peu dans mes tourments. Toute cette confiance que j'avais rebâtie en moi, pendant cette année en Nouvelle-Zélande s'est effondrée le jour où j'ai appris le décès de mon père. Toute ma confiance en la vie en l'univers n'avait plus lieu d'être. "Ba oui, si l'univers est vraiment à l'écoute, il ne m'aurait pas arraché mon père aussi tôt et brutalement !". Cette phrase tournait en boucle dans ma tête.
Difficile de percevoir quelques images positives de la vie ou de soi-même quand tout ce en quoi l'on croyait vient d'exploser. Plus je sombrais, plus Ben et moi sombrions. Je ne savais plus qui j'étais vraiment, ce que j'aimais, ce que je voulais. Ce flot de pensées négatives sur moi-même m'envahissait à chaque action, plus rien ne me procurait de joie, plus rien ne me satisfaisait, laissant alors en moi un jugement amer sur ma propre personne. "Comment Ben peut-il aimer ce monstre que je suis ?" En plongeant peu à peu dans cette version dégradée de moi-même j'ai emporté Ben dans une vision faussée de moi-même. Difficile de trouver un peu d'air au fond de cet océan de tourments.
Même si se dire qu'il fallait que l'on se quitte était tout sauf ce dont j'avais envie car j'avais très peur de faire face à ma solitude, je sais aujourd'hui que c'était la seule et unique option pour nous sauver en tant qu'individu et sauver ce qui reste de notre "amour/amitié" l'un pour l'autre.
Je n'ai jamais pu mettre les mots sur ma connexion avec Ben mais j'ai toujours pensé qu'il y avait là quelque chose de spécial entre nous. Il est et restera une personne spéciale à mon coeur, à ma vie. Et je sais que ce lien que nous avions, s'il a rompu ces derniers mois, m'aura emmenée bien plus loin que ce que je n'avais jamais espéré. Nous avions une semaine pour se dire au revoir et avec du recul, cela m'a beaucoup aidé à faire le deuil de notre histoire pour laisser place à de nouvelles aventures. Nos derniers instants auront été pour moi à la hauteur de notre relation. Difficiles, mais intenses. Je poursuis donc ma route seule mais qui sait, vous le recroiserez peut-être en tant qu' "adventure buddy" sur mes photos au Canada !
NEW CHAPTER
De Bergen, je me suis envolée pour le Portugal où j'avais réservé une retraite Yoga au soleil. Cela faisait longtemps que j'en avais envie et le timing était parfait. Une semaine pour prendre soin de moi et me recentrer sur moi. Avec le Yoga comme outil.
J'ai passé la semaine un peu en autarcie, dans ma bulle, à dessiner doucement de nouveaux projets pour la suite. Un bien fou pour le corps et pour l'esprit. J'y ai rencontré des gens formidables, j'ai profité de chaque instant, j'ai repris doucement confiance en l'avenir et me rapproche doucement un peu chaque jour de nouvelles idées de projets pour la suite.
Pour les âmes perdues en quête de sens comme moi, je recommande définitivement la Moka Surf House à Ericeira !
Après le soleil, passage express en France pour recharger les batteries émotionnelles avec quelques jours auprès de ma maman et de mes amis puis retour en Norvège avec cette fois une expérience de volontariat dans une auberge de jeunesse en construction. Cela fait une semaine que je suis arrivée et il y a définitivement quelque chose de magique dans cet endroit. Les paysages me font beaucoup penser à la Nouvelle-Zélande. Et les gens y sont adorables.
Je suis cette fois sur une île, au milieu des montagnes et de l'océan. De quoi nourrir mon esprit de jolis paysages et m'offrir le décor idéal pour guérir les maux du passé. J'ai hâte de vous en raconter davantage.
CHANGE YOUR PERSPECTIVE CHANGE YOUR LIFE
Je viens de clôturer six mois de deuil rempli de douleur et tournés vers le passé. Abordant chaque jour comme un de plus que je ne pourrais plus partager avec mon papa. En changeant de région, j'ai décidé de changer de regard. Si ces prochains mois doivent se poursuivre en solitaire et bien qu'ils me soient entièrement dédiés... C'est peut-être à nouveau l'occasion de réaliser tous ces petits projets dont j'ai silencieusement rêvé ces derniers mois et de les faire pour moi.
C'est donc la tête pleine de nouvelles graines en train de germer que je clôture l'article de ce mois-ci.
Une chose est sûre : j'ai hâte de vous raconter la suite !!
Love.
Co.
PS : Je sais que vous êtes de plus en plus nombreux à suivre mes récits alors j'en profite aussi pour vous remercier infiniment. Si l'envie vous prend un jour de m'écrire, de me répondre, de me donner votre avis, ou si vous avez juste envie d'échanger avec moi et de refaire le monde n'hésitez pas !!. J'adore tellement avoir vos retours sur mes "bla-bla" mensuels... Love
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