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Photo du rédacteurCoralie Marichez

2/3 : 9 outils pour apprendre à choisir

(suite du premier article intitulé "Pourquoi est-il si difficile de choisir" publié il y a quelques jours)



Choisir... Je viens de passer 6 mois de stress à me demander quel programme j'allais utiliser pour faire ma demande de résidence permanente au Canada. 6 mois que j'hésite, que j'écoute les conseils des uns et des autres, que parfois je n'en dors pas la nuit et que mon angoisse ne cesse de s'imposer... 6 mois que j'explore de tous les côtés, alors que depuis le départ, j'ai bien conscience qu'il n'y a qu'un programme qui réellement me convienne et qui ne m'empêchera pas d'être heureuse pendant la longue attente. Et puis la semaine dernière, sur un coup de tête je me suis décidée : ce weekend serait la date limite... et en une journée, j'avais envoyé mon dossier...


Mais alors, est-ce la contrainte de temps ou la décision prise avec mes tripes qui m'ont aidée à finalement choisir ? Existe-il des outils pour nous aider à faire un choix ? Y a-t-il des contextes favorables à la prise de décision ? Peut-on apprendre à choisir ? C'est la question que j'aborde aujourd'hui, en route !


PEUT-ON APPRENDRE À CHOISIR ?


Pour rappel, l'hypersensibilité se caractérise par des connexions dans le cerveau plus actives. Cela signifie que non seulement, le cerveau traite davantage d'informations, mais les traite aussi d'une manière plus complexe. Ce qui explique pourquoi, la prise de décision, surtout quand on est HSP, peut vite se transformer en casse-tête. Parfois, je me retrouve tellement submergée et perdue dans ce brouillard d'informations et d'émotions que je suis incapable d'aborder un problème avec clarté. Et cela peut durer des jours, voire des semaines...


S'il semble parfois impossible de prendre une décision, il existe pourtant de nombreux facteurs sur lesquels nous avons le pouvoir d'agir. Et c'est justement là, l'un des secrets les plus accessibles face au choix. C'est en observant, en interagissant et en modifiant son environnement que l'on se crée et s'approprie les outils les plus précieux pour faire un choix. Il serait donc possible en soi, d'apprendre à choisir. Mais alors, quels sont ces outils ?


9 OUTILS POUR APPRENDRE À CHOISIR.


1. LE BON CONTEXTE :

L'environnement dans lequel on évolue a son importance dans la prise de décision. Puisque le cerveau et les sens sont (sur)stimulés par ce qui nous entoure, le vacarme ou le désordre peuvent rendre indisponibles nos cerveaux, trop occupés à analyser ou intégrer le brouhaha environnant. J'ai remarqué que nos esprits reflètent souvent l'espace dans lequel on évolue. Si je me trouve au milieu d'une pièce encombrée de toute part, mon esprit est brouillon ! Si au contraire, je suis dans un espace minimaliste, je me sens calme et reposée. Je sais donc par exemple que je dois à tout prix éviter de prendre une décision dans un espace encombré ou bruyant.


2. LE BON ÉTAT D'ESPRIT :

les pires décisions que j'ai pu prendre sont celles que j'ai prises dans des moments de stress ou de fatigue. Or, c'est dans ces moments-là que nous sommes les plus inaptes à faire un choix qui ait du sens. C'est comme-ci toutes les informations entraient dans mon cerveau au même niveau et que je devenais incapable de faire du tri. Plus je panique, plus je stresse, plus je me bloque, moins je réfléchis de manière rationnelle. La fatigue ou le stress peuvent nous paralyser face au choix. La solution pour moi ? Me distraire pour quelques minutes ou quelques heures, le temps d'une marche en forêt ou d'un film. Cela fait l'effet d'un bouton "reset" et m'évite bien souvent de faire un choix complètement dénué de sens.



3. BYE BYE PERFECTIONNISME :

être perfectionniste peut avoir ses qualités, mais clairement, en matière de choix, c'est loin d'être un atout. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis retrouvée paralysée face au choix, de peur de faire le mauvais. Pourtant, faire un mauvais choix n'implique pas que l'on soit une mauvaise personne. En acceptant que la perfection ne soit pas toujours atteignable, ou mieux, en acceptant que pour avancer, il fasse faire des erreurs, nous redonnons au choix un peu de légèreté voire même un peu d'excitation. Pour m'aider, j'utilise des mantras qui m'aident à relativiser. Par exemple ?"Sometimes the wrong choices bring us to the right places" ou si je traduis "Parfois les mauvais choix nous amènent au bon endroit" ou " I can make mistakes and learn from them" "j'ai le droit de faire des erreurs et d'apprendre de celles-ci" ou "If it doesn't challenge you, it won't change you" "Si cela ne te met pas au défi, cela ne te permettra pas de grandir". Et pour moi, ça marche !



4. SAVOIR PRENDRE DU RECUL & RÉÉVALUER LA SITUATION :

Certaines décisions se doivent d'être réfléchies, d'autres pas forcément ! Parfois, mon cerveau de HSP se retrouve bloqué sur des questions qui n'ont pas vraiment d'importance... Et quand cela m'arrive, je suis bien souvent incapable de me sortir de ce cycle. Me demander quel impact aura cette décision sur les gens qui m'entourent ; me demander ce que je penserai de ce choix dans 10 semaines, dans 10 mois ou dans 10 ans ; et lister les différentes étapes qui me mènent à ce choix et définir la prochaine sur laquelle je peux agir à court terme sont trois manières qui me permettent de prendre du recul, de réévaluer la situation et de diminuer le stress et l'angoisse tout en me reconnectant instantanément au présent. Parce qu'en réalité, enfin choisir ce que je vais manger pour mon lunch ne changera rien à ma vie dans 10 ans (même si je suis persuadée que c'est la fin du monde si je me trompe au moment t) et si je me trompe et bien, tant pis.



5. LES LISTES DE POUR ET CONTRE :

Bien que cela ne soit pas toujours une valeur sûre, j'ai longtemps fait des listes de POUR et CONTRE pour m'aider à aborder une situation avec plus de clarté. Cela m'a bien souvent permise de me concentrer sur un problème et d'estimer quelle part pouvait peser le plus dans la balance. Le seul "hic" c'est qu'en bonne empathe, j'intègre souvent les conséquences que cela peut avoir sur les autres plutôt que les conséquences que cela a sur moi. Et cela peut rendre les choix encore plus douloureux. Un outil donc, mais à utiliser avec parcimonie et d'une manière à se recentrer sur soi et soi seulement !


6. FAIRE DE LA ROUTINE SON AMI :

Vous l'avez sûrement lu dans mes écrits précédents, je HAIS la routine. Je la hais car elle m'ennuie et me fais me sentir complètement éteinte. Pourtant, parfois, la routine peut-être notre amie. Surtout face aux décisions du quotidien. Par exemple ? Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis retrouvée en colère et frustrée de ne pas savoir quoi choisir pour le dîner... C'est bête, mais c'est pourtant une situation facile à éviter. En planifiant ses repas hebdomadaires ou en planifiant son emploi du temps, on peut éliminer certaines décisions mineures et éviter ainsi d'affronter ce conflit intérieur qui en soi, n'a pas tant que ça d'importance. Une fois de plus, ce que je mangerai pour dîner ce soir n'aura que très peu de conséquences sur ma vie dans 10 jours ou 10 ans... Même si je choisis un plat qui, au final, aura déçu mes papilles !


7. LA CONTRAINTE :

En design, on utilise souvent la contrainte comme processus de créativité. C'est en réalité grâce aux contraintes que l'on arrive à créer. Face au choix, il est possible de faire la même chose. Se contraindre dans le temps en définissant une date limite à laquelle on doit avoir fait son choix peut nous permettre au final de limiter le stress et de nous aider à accepter nos décisions et les conséquences qu'elles entraînent avec plus de légèreté.


8. LISTER LES CONSÉQUENCES DE SON INDÉCISION :

Vous êtes-vous déjà rendus compte à quel point il est plus facile de lister les conséquences possibles face à un choix ou un autre plutôt que de penser aux conséquences de notre indécision ? Car ne pas choisir entraine aussi bon nombre de résultats, qui peuvent parfois être pires que ceux que l'on aurait obtenu si l'on avait choisi... C'est l'un des outils que j'ai découvert il y a seulement quelques semaines et pourtant c'est selon moi le plus efficace de tous et c'est de loin mon favori ! En concentrant mon esprit sur les conséquences de mon indécision je me rends bien souvent compte à quel point je me fais souffrir inutilement et trouve bien plus rapidement une réponse à mes questions ! C'est un retour à l'instant présent illico presto et ça, ça n'a pas de prix...



9. LAST BUT NOT LEAST : S'EN REMETTRE À L'UNIVERS :

Quand je n'arrive vraiment pas à choisir, que rien ne marche, que le stress reste trop intense et que l'angoisse monte, alors parfois je m'en remets tout simplement aux forces ou aux signes de l'univers. Cela peut sembler bête, surtout que je ne crois pas qu'il y ait de signes réels envoyés par une force quelconque. Mais au final, pour moi, croire en ces signes, c'est une manière de laisser parler mon "moi" le plus profond, sans laisser mon égo et surtout mon cerveau prendre le dessus. J'arrête de (sur)penser une situation en me répétant que de toute façon, ce qui doit arriver arrivera et que quoi que je décide, c'est écrit quelque part et il n'y a pas de mauvais choix.

En réalité, cela m'a bien des fois sauvée de mes angoisses à répétition, me (re)donnant la foi en des projets ou des décisions qui pourtant me semblaient impossibles. Et puis, je dois avouer aussi qu'en mettant tout sur le dos de "l'univers", les conséquences de mes choix me semblent tout de suite beaucoup moins difficiles à encaisser. Parce qu'au final "tout arrive pour une raison, même quand on ne la connait pas encore".



Et vous, c'est quoi vos outils face à votre indécision ?

Love,

Co.

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