En démarrant cet article, je me suis soudainement retrouvée à faire écho à ceux écrits en Nouvelle-Zélande. Cela fait déjà plus de 4 mois de vie au Canada, bientôt 5 en réalité et je n'en reviens pas. Le temps est passé tellement vite ces dernières semaines que j'ai pris pas mal de retard sur mes publications. C'est donc un article retraçant les mois de janvier et de février que je vous partage aujourd'hui.
Au programme : ma reprise des randos, seule, entre amis ou avec un petit groupe de nanas, mes 3 jours de célébration pour marquer mes 30 ans, ma petite vie à Nelson et mes nouvelles routines personnelles. Je vous promets un paquet de photos qui vont vous donner encore plus l'envie de venir me voir. Alors je vous emmène? En route.
RENOUER AVEC MON AMOUR DES VISITES ET DE LA RANDO
Au début du mois de janvier, je commençais doucement à être fatiguée par le boulot en station et par le fait d'aller skier 2 à 3 fois par semaine. Car cela signifiait que je passais réellement tout mon temps dans la station et donc sur mon lieu de travail. En parallèle, quand je ne profitais pas de la neige, je travaillais en freelance depuis la maison. Ce qui, je ne le cache pas, m'a très vite épuisée moralement car je passais mes journées seule, face à mon écran.
J'ai eu beaucoup de mal à trouver un équilibre entre tout cela, surtout avec le COVID toujours présent dans un coin de ma tête. Je mourrais d'envie de rencontrer du monde afin d'être moins seule, sauf que le boulot nous mettait la pression nous rappelant qu'avec la crise sanitaire, nous n'avions le droit de fréquenter que les personnes de notre maison. L'un dans l'autre, je me suis vite sentie comme isolée alors que c'était probablement l'une des périodes de l'année où j'aurais eu le plus besoin de profiter de moments entre amis. Mi-janvier, j'ai donc enclenché le frein à main et décidé de ralentir. Au fil des jours, j'ai fini par comprendre que j'avais besoin aussi de prendre de réelles pauses et de consacrer du temps à faire d'autres activités que j'aime tout autant. J'ai réduit mes heures et jours de travail au minimum nécessaire pour payer le loyer et la nourriture. Et je me suis redonnée du temps pour moi-même. Je me suis naturellement remise à marcher et visiter les alentours, motivant au passage un groupe de nanas du boulot. Evidemment avec la neige qui recouvre pas mal les hauteurs, nous n'avons pas accès à toutes les rando de la région, mais même quand il s'agit de marcher 2h, le long d'une rivière, cela fait un bien fou.
ST LEON HOT SPRINGS
Début du mois, après une coupure d'électricité globale et matinale sur la station, nous avions tous notre journée à disposition. Nous avons donc pris la route de manière très imprévue direction les sources naturelles d'eau chaude de St Leon, situées à 2h30 de Nelson. Le parking se situe à 1h de marche du bassin, ce qui rend le lieu un poil plus sauvage que les sources de Halfway Hot Springs, où j'étais allée en Octobre. Il n'y a que deux bassins, dont un minuscule, mais l'eau y était tout aussi agréable.
KASLO
Mi-janvier, nous avons improvisé un petit road trip vers Kaslo un petit village situé à 1h de route de Nelson. On y trouve le même lac que celui qui m'entoure quotidiennement à la différence que les montagnes y sont bien plus dramatiques. L'occasion pour moi de capturer de nouveaux paysages et de découvrir de nouvelles plages.
FLETCHER FALLS & KASLO RIVER
Lors de ma deuxième visite à Kaslo avec les filles, (Meg, Aryn, Heather et Annika), nous nous sommes arrêtées en chemin à Fletcher Falls, une cascade assez grandiose située à quelques minutes seulement du parking et à quelques mètres de la plage.
Nous avons ensuite pris la route vers Kaslo pour découvrir le sentier qui longe la KASLO RIVER. Le chemin est parsemé de sculptures disséminées dans le paysage ce qui rend la balade encore plus sympa. Sans parler de la couleur de l'eau, bleu turquoise par endroit, des ponts rouges très atypiques et de ces arbres longilignes assez incroyables qui font de cette promenade un endroit assez magique. Nous y étions comme coupées du monde et c'était exactement ce dont j'avais besoin.
Cela m'a fait un bien fou aussi de trainer entre filles. J'ai toujours eu du mal à trouver ma place au sein d'un groupe de nanas, même si je ne l'ai jamais vraiment dit à voix haute. Je fais souvent face à mon manque de confiance en moi qui m'entraîne dans de la comparaison et m'emmène dans des cercles encore plus vicieux de manque d'amour de soi. Cela m'a souvent empêchée de juste profiter de ces moments-là, alors, changer un peu d'opinion sur moi-même à ce sujet, c'est aussi très chouette.
Avant de reprendre la route, nous avons fait un stop dans le village de Kaslo et profité d'une poutine "Chez Serge" considérée comme la meilleure de la région. (Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de ce plat québécois très célèbre fait de frites, de sauce et de fromage.)
SPROULE CREEK
Plus tôt ce mois-ci, nous avons découvert Sproule Creek, une petite rivière au milieu de la forêt. L'occasion d'entrer dans des décors à la Narnia et de profiter du jaune éclatant de la doudoune d'Annika, parfaite pour mes photos. Par chance, nous avons pu suivre les traces de raquettes de précédents explorateurs, rendant la marche plus facile. Au vu de la profondeur de neige, cela aurait été bien plus compliqué pour nous d'accéder au sentier !
RAIL TRAIL - NELSON
La ville de Nelson et la région des Kootenays furent très minières par le passé. Nous avons donc de nombreuses traces de ces exploitations, incluant des anciennes voies de chemin de fer aujourd'hui réhabilitées en sentier de marche. Nous nous sommes aventurés sur une petite partie du RAIL TRAIL de Nelson avec Liam et Annika, afin d'atteindre l'une des plages les plus sauvages de la ville située à la toute fin de ce chemin. Elle n'y est accessible qu'à pied (ou en bateau si vous êtes chanceux) ce qui donne très vite l'impression d'être comme coupé du monde, dans un décor sur pause, à environ 5 km du centre-ville. Apparemment, c'est un bon emplacement de camping sauvage en été, donc je sais déjà où je risque de venir m'évader cet été ! sans compter qu'il y a quelques murs d'escalades à proximité et des sentiers de VTT !
PARADISE - GLADE WATERFALL - CREEK
Il y a deux ou trois semaines, nous avons traversés une grosse vague de froid dans la région, ce qui a gelé une grande partie des cascades et rivières alentour. De quoi nous donner l'envie d'explorer davantage la région et d'aller voir les chefs d'œuvres de Dame Nature. Nous sommes allés voir la cascade de Glade qui était encore complètement gelée. C'était magnifique de pouvoir observer un paysage autant à l'arrêt tout en entendant le bruit rapide de l'eau qui s'écoulait derrière la glace. Nous avons ensuite pris la route pour explorer d'autres petites rivières et bassins de nage célèbres en été.
Peu de temps avant l'augmentation des températures et donc la fonte de tous les stalactites, un ami m'a emmenée découvrir "PARADISE", un spot dont les locaux raffolent en été pour sauter depuis les rochers. À la base, nous pensions surtout y observer le barrage et l'eau turquoise, mais à notre grande surprise, les rochers étaient encore complètement figés par la glace. De quoi me plonger dans un décor idyllique pour quelques heures de plus cet hiver !
C'était tellement grandiose... La couleur du ciel bleu se mêlant à celui de l'eau et se reflétant dans la neige. Le son des gouttes qui ruissellent le long des stalactites me rappelant chaque seconde que cette œuvre est amenée tout bientôt à disparaître. Le bruit des morceaux de glace qui s'écrasent sur le sol. La puissance de cet instant, complètement éphémère. La fragilité de ce mur et la fragilité de ma propre vie, là au milieu de ce décor, jouant à celui qui s'approche un peu mais pas trop, pour éviter de se retrouver poignardée par un couteau de glace. Je crois que l'effet de surprise aura rendu ce moment encore plus incroyable. Je me suis sentie petite, vulnérable et pourtant tellement en vie !
FÊTER SES 30 ANS EN PLEINE PANDÉMIE
Au programme aussi de ce dernier mois, la trentaine donc. Une grande étape vous me direz, ou juste un chiffre, je vous répondrais. Ce dont je vous parlais dans cet article publié il y a quelques jours.
Il m'a fallu être un poil créative pour réunir un nombre limité de personnes et célébrer tout de même cet anniversaire, de manière "covid-friendly" comme on dit en anglais. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais probablement doublé voire triplé la liste des invités et je me serais aussi certainement permise de voyager, pour le fêter au Canada et en France à la fois. Car, je ne vous cache pas que j'avais le cœur un peu lourd à l'idée de marquer cette nouvelle décennie sans ma maman, ma sœur, ma cousine d'amour, ma famille et mes amis les plus proches, vivant pour la plupart en France.
Mais vous me connaissez, rien ne m'arrête quand il s'agit d'écrire mes propres histoires de vie à ma manière. En fait, au fond de moi, j'avais tout simplement envie de marquer ce changement de cap d'une manière ou d'une autre tout en faisant en sorte que cet anniversaire me ressemble...
JOUR 1 :
C'est donc, tout d'abord autour d'un feu de camp sur la plage, entourés des montagnes et par -25°C, que nous avons partagé un moment indéniablement mémorable. L'occasion d'un dîner cuit dans les flammes ou sur les braises, avec un gâteau de crêpes surprise qu'Oatis (le chien de Kristy) aura dégusté avant nous. Sans compter les pommes de terres en papillote qui auront pris 3 fois plus de temps à cuire que prévu et qui nous auront servies de dessert. Je dois avouer qu'au vu des températures exceptionnellement très basses, j'avais des doutes quant à la venue de mes invités. On m'a répété à plusieurs reprises qu'il allait faire bien trop froid pour sortir... Mais au final, à ma grande surprise, tout le monde est venu. De quoi faire de moi la plus heureuse des trentenaires :)
JOUR 2 :
Nous sommes partis en petit groupe explorer ROSSLAND RANGE, une chaîne de montagnes située à 1 heure de route de Nelson. J'y suis allée avec Kristy, ma coloc, Nadine, une amie, et Liam et Annika un couple d'amis du boulot. C'était l'occasion de changer complètement d'environnement pour quelques heures. Nous devions y faire une rando en raquettes mais au final, la neige était plutôt compacte donc nous avons pu nous balader simplement en après-ski. Kristy et Liam eux, en ont profité pour nous suivre en ski de rando.
En temps normal, ROSSLAND RANGE est parsemé de petites cabanes, habituellement à disposition des randonneurs pour la journée (les nuitées y sont interdites). En raison du Covid, elles ne sont pas fermées mais réservées aux cas d'urgences. Au vu des températures extérieures exceptionnelles, avoisinant les -20, -25°C, une fois atteint la Mosquito Hut, celle située au sommet, nous avons décidé qu'y prendre le déjeuner à l'intérieur afin de se réchauffer était un cas d'urgence... Nous n'étions pas les seuls puisqu'un groupe y avait démarré le poêle à bois et y avait déposé leurs affaires avant de s'embarquer certainement pour un autre sommet aux alentours. C'était donc l'endroit parfait pour s'arrêter.
Les randonnées autour Strawberry pass et White Owl Pass sont plutôt faciles et les décors assez grandioses. C'était vraiment chouette de changer d'environnement pour quelques heures. Cela m'a réellement donné l'impression de célébrer mon anniversaire, autrement. Et puis, partager ce moment avec les personnes qui sont ma bulle Covid ici et qui ont été importantes pour moi depuis mon arrivée à Nelson, c'était chouette. Je dois avouer que je mourrais d'envie moi aussi d'y faire du ski de rando, mais par manque de matériel, j'ai choisi d'utiliser mes pieds. De quoi quand même nous offrir une grosse partie de rire quand Nadine ou moi-même avons fini avec de la neige jusqu'aux hanches... C'est pour vous dire à quel point la poudreuse est profonde ici, surtout quand on place ses pieds au mauvais endroit...
JOUR 3 :
Après le feu de camp entre amis, l'exploration de sommets en pleine nature, c'était l'heure du troisième jour avec au programme un micro-road trip dans notre région proche, que j'avais déjà parcourue mais pas réellement explorée. Comme quoi, on peut toujours être surpris par ce que l'on croit déjà connaître. Cette fois, départ Nelson, direction Kaslo, puis une traversée Kaslo-New Denver et un retour dans la Slocan valley, sur une route pleine de surprise.
En chemin, petit détour par Sandon, une ville minière un peu à l'abandon. Je ne connaissais pas du tout cet endroit, c'est John, mon ami "presque local" qui me l'a fait découvrir. Je dis "presque local" car cela fait des années qu'il vit dans la région donc il connaît pas mal d'endroit bien qu'il soit originaire du Québec, le Québec anglophone ! (Et oui, moi aussi j'ai découvert qu'une partie du Québec ne parle pas du tout français, je ne savais pas ça auparavant)
Ce hameau a des allures de village fantôme. Il y a bien des gens qui y vivent et j'imagine qu'en été, c'est un endroit assez touristique. En revanche, le parcourir en hiver, c'était plutôt magique. Il y avait une atmosphère vraiment particulière qui y régnait. Comme si le temps s'était arrêté ici et que j'avais l'opportunité de venir me perdre dans ce passé figé, pour quelques minutes.
Sur la route du retour, j'ai enfin pu profiter de la Slocan Valley sous un ciel bleu et non pluvieux. Car cela faisait plusieurs fois que je prenais cette route réputée pour être majestueuse, mais je n'avais jamais eu de chance avec la météo. Cette fois, le soleil était au rendez-vous rendant les pauses photos presque idéales.
SKI et SNOWBOARD LIFE
Depuis que j'ai réorganisé mes journées de travail afin de me sentir mieux et moins dépassée par la situation, j'ai davantage pu profiter des montagnes et de la station. Je ne m'y rends plus que 1 journée par semaine (2 jours max si la neige est bonne) afin de garder du temps en dehors de mon lieu de travail. Nous avons enfin eu plusieurs "POWDER DAY" comme on dit ici, (entendez donc "jour de poudreuse") ce qui m'a enfin donné l'occasion d'essayer mes skis pour le type de terrain pour lequel ils ont été conçus. Je dois avouer que skier dans 20 ou 30 cm de poudreuse donne presque le sentiment de flotter ! J'avais un peu de mal à faire mes virages au départ, mais je dois dire que maintenant, je m'amuse comme un enfant!
Quand la neige n'était pas incroyable pour le ski, j'ai continué les sessions de Snowboard. J'en suis à 3 jours complets et je dois dire que j'y prends tellement de plaisir que j'envisage sérieusement l'achat d'une planche et de chaussures. C'est tellement rafraîchissant (dans tous les sens du terme) d'apprendre quelque chose de complètement nouveau même à 30 ans. Et puis, c'est l'occasion de renouer avec mon amour pour les "Bucket list" (= liste de choses à faire avant de mourir) et de cocher de nouvelles cases dans la catégorie des choses que j'avais toujours rêvé de faire mais que je n'avais jamais essayé ! C'est bête, mais ce genre de petite liste donne vraiment du sens et une direction à mon quotidien qui est parfois trop incertain.
MA PETITE VIE A NELSON
Je dois vous avouer que vous écrire ce mois-ci m'a fait une fois de plus prendre conscience de la chance que j'ai d'avoir autant bougé et visité ces dernières semaines. Je crois que le Covid me donne souvent l'impression d'être limitée et les choses ont tellement pris plus de temps que ce à quoi je m'attendais depuis mon arrivée que j'en oublie parfois d'être un peu moins exigeante avec moi-même. Je me dis souvent que c'est pourtant ma quatrième expatriation, je devrais m'y être habituée, mais j'oublie aussi souvent que c'est ma première longue et lointaine expatriation, sans l'une de mes meilleures amies ou sans mon mec à mes côtés. Quand je compare mes 3 mois de vie à Barcelone avec ces 5 mois de Canada, il y a pas mal de similitude ! Une expatriation seule prend beaucoup plus de temps, demande beaucoup plus de courage et vous confronte davantage à votre solitude parfois. Patience est le seul secret et bizarrement, je ne m'étais jamais rendu compte à quel point je pouvais être impatiente avec moi-même !
J'aime toujours autant la région dans laquelle je suis, la ville de Nelson, les gens. J'ai hâte de voir le printemps pointer le bout de son nez mais je commence aussi à réaliser qu'il ne me reste qu'un mois dans la station. Alors j'essaie de profiter des dernières neiges, des dernières sessions de ski, des dernières randos à la Narnia avant que tout cela ne disparaisse.
Ces deux derniers mois je me suis mise à lire davantage et j'ai renoué avec le Yoga que j'avais plutôt détesté ces derniers mois. Je commence à préparer l'été en achetant tout le matériel de camping dont j'aurai besoin. Je manque toujours cruellement de temps pour écrire mais je profite tellement de ma vie en extérieur que j'y retrouve un peu d'équilibre. Je commence à définir des objectifs beaucoup plus viables pour cette année à venir et avec l'arrivée de la trentaine je dois avouer que je fais face à pas mal de questions concernant mon futur.
Je commence à doucement dessiner mes envies pour mon prochain job car au 4 avril, la saison à Whitewater sera finie. Vous ne me croirez peut-être pas mais j'ai passé les trois dernières semaines à dire à voix haute ô combien j'aimerais un métier plus créatif, combien j'aimerais travailler dans un atelier car c'est le genre d'endroit où je me sens bien, combien j'aimerais faire à nouveau quelque chose de mes mains... Le problème c'est que, malgré ma créativité, je n'ai d'expérience dans aucun artisanat en particulier. Sans compter la flexibilité dont j'ai besoin dans mon travail pour me sentir bien et le fait que Nelson est une petite ville, perdue dans les Kootenays... C'est donc sans l'ombre d'un espoir que j'ai passé les 3 dernières semaines à vérifier les annonces en ligne. Et puis, vendredi dernier, j'ai trouvé l'annonce de rêve. Tous mes critères y étaient, là sous mes yeux. J'ai passé des heures à refaire mon CV et ma lettre de motivation que j'ai envoyés lundi matin. Je n'ai aucune idée de si mon profil sera retenu mais une chose est sûre, cela m'a redonné beaucoup d'espoir quand à l'idée de trouver un métier qui ait un peu plus de sens pour moi ! Certains appellent ça de la chance, d'autres, l'art de la manifestation. Pour moi, c'est une preuve de plus qu'aborder sa vie avec patience et en pleine conscience rend tous les rêves, même les plus utopiques, accessibles et réalisables !
Affaire à suivre donc ! :):)
Love,
Co.
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